Africa-Press – Cameroun. • Le RDPC renouvelle ses organes de base
• La tension monte à Bangangté
• Éric Niat négocie le poste de premier Vice-président
L’ambiance qui prévaut à Bangangté ce dimanche 26 septembre 2021 n’est pas du tout au beau fixe. Alors que l’élection pour le renouvellement des organes de base du RDPC dans le Ndé-Nord devait se tenir depuis ce matin, jusqu’ici rien n’a bougé. Le camp Kectha Courtes et le camp Éric Niat se livrent une véritable guerre. Les militants du RDPC de ces différents camps se regardent en chien de faïence ou comme des chiens dans une cage.
En effet, suite aux échauffourées survenues dans la soirée du samedi 25 septembre 2021 dans la ville entre les deux camps ayant abouti à la vandalisation de la maison du parti et aux casses du matériel électoral, le gouverneur de la région de l’Ouest a fait une descente sur les lieux avec des éléments du GMI de Bafoussam pour sécuriser la ville. Le gouverneur AWA FONKA Augustine a tenu une réunion de crise cette matinée pour rassembler les deux parties afin d’aboutir à un consensus. L’une des parties, notamment celle dirigée par Célestin Ketcha Coutès, s’y est opposée.
MBEUMI NYAKNGA, le président de la commission électorale de section Rdpc, Ndé-Nord, par ailleurs Directeur général de la Sonatrel qu’on soupçonne de soutenir Éric NIAT aurait déclaré que s’il n’y a pas consensus il n’y aura pas élection. Une position partagée par le gouverneur qui en principe devait être impartiale.
Une source proche de la commission électorale a confié à l’équipe de CamerounWeb que, dans le consensus, Éric Niat négocie le poste de premier Vice-président. Or, sur les 105 sous sections, il n’y a que 3 acquises à sa cause.
« Le président de la commission départementale du Ndé, le président de la commission communale pour l’arrondissement de bangangte, le gouverneur, et Éric niat son au domicile de la mère pour le consensus », confie la source
Selon le reporteur de Camerounweb présent sur les leiux, la tension est vive et on craint des affrontements puis que les deux parties sont décidées à ne pas se laisser faire.
On se rappelle qu’à la veille de cette élection, on a vu des gris-gris aux poulets sacrifiés. C’est dire qu’après l’ambiance « patriotique » et « républicaine » qui règne au RDPC dans le département du NDE, même la sorcellerie est au rendez-vous.
BANGANGTE: ‘MBEUMI NYAKNGA, ÉRIC NIAT ET LE PREFET ORDONNENT L’INCENDIE DE LA MAISON DU PARTI’
La scène rapportée par l’activiste Willy Djamen s’est produite dans la nuit de samedi 25 au dimanche 26 septembre 2021 dans la ville de Bangagté.
En effet, dans le cadre des élections organisées pour le renouvellement des organes de base du parti RDPC, une guerre de clans sans précédent se déroule dans le Ndé. Chaque clan voulant imposer son candidat. Selon le témoignage de Willy Djamen, afin d’assurer une victoire au maire Eric Aimé Niat, « Mbeumi Nyaknga, recrute une cinquantaine de mercenaires (les microbes) venus de Douala et Bafia, le samedi 25 septembre 2021, pour vandaliser, agresser et incendier la maison du parti de Bangangté ». Ceci dans le but d’empêcher la tenue du scrutin qui s’annonce déjà défavorable pour le fils du président du Sénat camerounais.
Informé de la situation sécuritaire qui prévalait dans la commune, le Préfet du département du Ndé, Ernest Ewango Boudou n’aurait pas levé le petit doigt. C’est ainsi que le groupe de loubards a procédé à la destruction des lieux.
La rédaction de CamerounWeb vous propose l’intégralité du témoignage
Face à l’échec cuisant de leurs basses manœuvres pour installer à tous les prix Éric Aimé Niat, le fils du président du Sénat, Marcel Niat Njifendi, à la présidence de la section Rdpc Ndé-Nord, le président de la commission des élections dans la section Rdpc Ndé-Nord, Mbeumi Nyaknga, recrute une cinquantaine de mercenaires (les microbes) venus de Douala et Bafia, le samedi 25 septembre 2021, pour vandaliser, agresser et incendier la maison du parti de Bangangté, dans le but d’empêcher l’élection du 26 septembre 2021. Et ceci, sous le silence complice du Préfet du département du Ndé, Ernest Ewango Boudou, qui, alerté de cette situation, n’a pris aucune disposition sécuritaire pour protéger la ville. Pendant plus de 5 heures de temps, une bande de mercenaires drogués a pris en otage la maison du parti. Le Maire Éric Aimé Niat, premier magistrat de la ville de Bangangté, est resté silencieux et invisible.
A la manœuvre, en début d’après-midi de ce samedi noir, le chargé de mission du président du sénat, Ketchali, a été aperçu à la maison du parti, dans des agitations suspectes. A ses côtés les conseillers municipaux, Limen Hugues, Kowa et Sabet, qui dirigeaient les opérations avec ces brigands de grand chemin, qui ont tout cassé à la maison du parti, matériel électoral, ordinateurs, bastonnant et agressant les personnes proches de la candidate Célestine Ketcha courtes, avant de mettre le feu dans les bureaux.
Une situation qui plonge Bangangté dans une insécurité sans précédent, d’autant plus que, après leur forfait, ces mercenaires sans foi ni loi, ont trouvé refuge nuitamment dans la résidence cossue du président du sénat, notamment chez le Maire, Éric Aimé Niat.
Des faits suffisamment graves, qui ont imposé le déplacement du délégué régional de sûreté nationale de l’ouest, qui est parti de Bafoussam pour Bangangté, avec un renfort de policiers, pour neutraliser la situation. Et le gouverneur de la région de l’ouest, Awa Fonka Augustine, est annoncé à Bangangté ce dimanche, afin que cette élection se déroule effectivement dans cette section, conformément aux directives du président national du RDPC, S.E. Paul Biya, reprises dans la circulaire du secrétaire général du comité central, le vice-premier ministre, Jean Nkueté.
En attendant la suite des procédures judiciaires ouvertes à cet effet, les militants et militantes du RDPC dans la section Ndé-Nord, restent déterminés à aller voter massivement la liste conduite par leur reine-mère, Célestine Ketcha courtes, soutenue par le Roi des Bangangté, SM Nji Monluh Seidou Pokam.
