Robert Bapooh Lipot apporte son soutien à Emmanuel Macron

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Robert Bapooh Lipot apporte son soutien à Emmanuel Macron
Robert Bapooh Lipot apporte son soutien à Emmanuel Macron

Africa-PressCameroun. Dans une tribune libre, le Secrétaire général de l’Union des populations du Cameroun (Upc), se met aux côtés du Président français, Emmanuel Macron, face aux nouveaux enjeux géopolitiques. Lire en exclusivité la note politique de l’Honorable Robert Bapooh Lipot.

Les évènements du monde contemporain notamment la Convivialité consacrée entre l’Allemagne et la France pour faire triompher les idéaux de l’Europe Moderne, nous fondent à penser que lorsque les enjeux et les défis du présent appellent au Dialogue, les Peuples peuvent taire les écueils du passé pour construire l’Avenir.

L’Afrique a changé, le Cameroun avec. Comme on peut le constater, elle n’est plus ce coin « sauvage » de l’imaginaire d’un certain monde. C’est une évidence majeure. Sur le plan économique et géostratégique, l’Afrique attire beaucoup de capitaux. Il est également clair qu’en Afrique, la France aurait dû avoir une place de privilégié surtout dans ses anciennes colonies. Car malgré les aspérités historiques, nous partageons un siècle et demi de vie politique, culturelle et économique. On peut même affirmer sans ambages, que nous sommes condamnés à vivre ensemble. Or comme le disait Gérard Simon, Ancien Ambassadeur de France au Burkina Faso :
« Jamais depuis l’Indépendance de ses anciennes colonies d’Afrique la France n’a conduit une politique à la hauteur de ses ambitions. Nos relations privilégiées avec les treize pays francophone de ce continent(Afrique), bien que cimentées depuis plus d’un siècle dans une culture et une histoire communes se délitent et n’ont plus de constance ni de visibilité. Les sentiments de solidarité, autrefois si denses, se sont estompés à un tel degré que les rues de maintes capitales africaines retentissent, de plus en plus souvent, de slogans hostiles à l’ancien colonisateur, qui n’a cessé de décevoir leurs attentes. Pour ne pas avoir compris assez tôt l’évolution du Continent et l’aspiration légitime des peuples africains, la France paye aujourd’hui le lourd tribut de ses errements passés. »

La France a le devoir aujourd’hui de repenser sa politique en Afrique, prenant en considération une réalité : la Nouvelle Génération Africaine, parfois éduquée dans les meilleures universités occidentales, parle et pratique le vocabulaire de la mondialisation. La France doit par conséquent intégrer cette Nouvelle Donne pour capitaliser ses rapports historiques avec l’Afrique. Elle doit sortir de ce cercle vicieux que décrit Gérard Simon, assumer les erreurs de son passé colonial et, inscrire véritablement sa Coopération avec l’Afrique dans l’optique du respect de la dignité des Peuples et de la sauvegarde de la Souveraineté de leurs Nations. En s’éloignant pour ainsi dire des fondamentaux du pacte colonial, la France deviendra cette Nation qui n’a pas voulu garder exclusivement pour son Peuple, les vertus du Siècle des Lumières.

Pour l’Union des Populations du Cameroun, c’est le Moment Idéal de rebâtir les relations entre l’Afrique et la France afin de permettre aux jeunes générations Françaises et Africaines d’avoir en partage l’Idéal de sécurisation des liens séculiers qui unissent l’Afrique et la France. Car comme le disait si bien Jacques Attali :
« Aujourd’hui se décide ce que sera le monde de 2050 et se prépare ce qu’il sera en 2100. Selon la façon dont nous agirons, nos enfants et nos petits-enfants habiteront un monde vivable ou traverseront un enfer en nous haïssant… l’Histoire obéit à des lois qui permettent de la prévoir et de l’orienter ».

Aujourd’hui, avec l’Afrique, la France a le devoir de reconstruire ses relations sur la base des enjeux et défis de la mondialisation. Parmi les multiples défis qui interpellent la gestion de ces relations, il y a la mise en place d’une Dynamique promotrice de la Justice, du Dialogue, du Pardon, de la Paix et du Développement.
Depuis son retour dans la scène politique Camerounaise par le biais du multipartisme, après son interdiction par l’administration coloniale française en 1955, l’UPC a choisi de peser de tout son poids dans la mise en place des Institutions Modernes susceptibles de permettre aux Camerounais de vivre dans la Paix. C’est dans ce sillage que s’est inscrite l’Alliance RDPC/UPC, option politique inaugurée par le très regretté Secrétaire Général Augustin Frédéric KODOCK. Aujourd’hui, nous pouvons constater que grâce à cette Alliance stratégique et la disponibilité du RDPC à bénéficier de l’expérience du Parti Historique, le Cameroun ne s’en sort pas mal dans une Afrique bouleversée par de multiples conflits.

Au moment où notre Gouvernement s’attelle à faire du Cameroun un Pays Emergent à l’horizon 2035, l’UPC souhaite que la France participe activement à la réalisation de cette mission salutaire pour nos populations. Elle ne doit plus être spectatrice ou admiratrice vaincue devant la percée des nouveaux partenaires. La France doit encore beaucoup plus s’impliquer dans le développement du Cameroun et de l’Afrique. Car il y va de son Avenir et de sa Grandeur sur le plan International. A ce titre, l’UPC invite le Gouvernement Français à lancer un Plan Spécial de Développement des Départements du NYONG & KELLE, SANAGA-MARITIME, NKAM etc, très sinistrés et où l’Armée Française a laissé des stigmates qui nécessitent des actions singulières visant à construire une Nouvelle Idée de la France. Nous sommes tous conscients que le regard conflictuel porté sur la France par les Nouvelles Générations Africaines trouve parfois son origine dans cette absence totale de développement dans ces lieux où se déroula l’histoire parfois douloureuse entre nos peuples.

En ce qui concerne le processus démocratique inauguré dans les années quatre-vingt-dix au Cameroun, des efforts majeurs ont été faits. Certes, beaucoup reste à faire sur le plan de l’efficacité et des rendements de nos nouvelles Institutions. Mais il importe de féliciter le Chef de l’Etat Camerounais, S.E.M Paul BIYA pour ses efforts consentis quant à la modernisation Institutionnelle de notre République. Le gouvernement Français devrait nous assister dans cette action de prévention Institutionnelle dont la déliquescence nous offre le triste spectacle en République Centrafricaine, au Mali et au Niger. Car faudrait-il encore le rappeler, seules les Institutions Républicaines peuvent prévenir les pays Africains du péril que constituent les guerres civiles et les génocides. L’UPC salue à sa juste valeur, les interventions salutaires de la France au Mali, au Niger et en République Centrafricaine. La France devrait assister financièrement le Cameroun pour rendre plus opérationnelles toutes les Institutions afférentes à la Promotion de la Paix et la Sauvegarde de l’Unité de notre Nation.
Ce Repère établi, nous avons la ferme conviction que par un Dialogue Sincère et Convivial, la France et l’Afrique peuvent se réconcilier et jeter les bases d’une Nouvelle Coopération soucieuse de la sauvegarde de nos intérêts respectifs. Car, Comme l’atteste l’article 31 de ses statuts de 1952, il y a lieu de relever que l’UPC au même titre que l’Afrique, n’a jamais été contre les Intérêts de la Nation Française.

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