Société Civile et Médias sous Pression

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Société Civile et Médias sous Pression
Société Civile et Médias sous Pression

Africa-Press – Cameroun. À l’approche de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, le Cameroun fait face à une vague de restrictions ciblant les organisations de la société civile et les médias. Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) a exprimé sa préoccupation face à ces mesures, qui sapent les fondements d’un débat démocratique sain.

En décembre 2024, trois organisations de la société civile ont été suspendues, et deux autres interdites. Ces décisions s’inscrivent dans un contexte de restrictions croissantes imposées aux activités et au financement des groupes indépendants. « Le gouvernement ne devrait pas réprimer le travail essentiel des organisations de la société civile », a déclaré Volker Türk, chef des droits de l’homme de l’ONU.

Les médias ne sont pas épargnés. L’interruption brutale d’une interview de Dieudonné Yebga, figure de l’opposition, sur la chaîne privée STV le 7 août, a marqué les esprits. Cet incident, ajouté aux arrestations de militants, illustre une tendance inquiétante: la réduction de l’espace accordé à la critique et au pluralisme.

L’ONU met également en garde contre la montée des discours de haine et de la désinformation, en ligne comme hors ligne. « Le gouvernement doit prendre des mesures concrètes pour lutter contre ces phénomènes », a insisté Volker Türk. Pourtant, les restrictions imposées aux médias et aux associations limitent leur capacité à jouer un rôle de contre-pouvoir.

Alors que le scrutin approche, la société civile camerounaise et les défenseurs des droits humains appellent à une vigilance accrue. « La liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique sont des piliers de la démocratie », rappelle l’ONU. Leur respect sera déterminant pour la crédibilité du processus électoral.

Le Cameroun se trouve à un carrefour décisif. La pression exercée sur la société civile et les médias interroge sur l’avenir des libertés fondamentales dans le pays. La communauté internationale et les citoyens camerounais attendent des autorités qu’elles garantissent un environnement propice à des élections libres et transparentes.

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