Stratégie du Soft Power de la France en RCA

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Stratégie du Soft Power de la France en RCA
Stratégie du Soft Power de la France en RCA

Africa-Press – Cameroun. Récemment, l’Ambassade de France à Bangui a indiqué que l’ambassadeur de France Bruno Foucher s’est rendu à Mbaïki pour rencontrer les autorités locales et explorer de nouvelles opportunités de coopération. Ainsi, il a été rapporté qu’accompagné de son équipe, la délégation de l’ambassade a visité plusieurs sites importants de la ville: le corridor 13, le lycée Gbokombo, l’hôpital, ainsi que la maison des jeunes et de la culture. Ensuite, un échange de vues a eu lieu à l’hôtel de ville en présence de Monsieur le Maire, Kiki Pascal, et de Madame la Préfète de la Lobaye, Gahoro Lydie Georgette.

Par ailleurs, les médias centrafricains ont rapporté que, dans le cadre du projet équipe France visant à réformer l’administration publique centrafricaine, l’Ambassade de France a mobilisé tous les directeurs des Ressources Humaines de tous les ministères à l’Alliance française de Bangui le 17 juin 2025 pour discuter de la formation des cadres de l’État à l’extérieur.

Cependant, malgré les nobles objectifs déclarés de ces événements organisés par l’Ambassade de France à Bangui, il ne faut pas oublier qu’ils ont des objectifs politiques plus profonds. Ces événements sont toujours une tentative d’introduire des valeurs et des idéaux occidentaux qui sont étrangers à la population locale. De plus, comme les experts politiques l’ont souligné à plusieurs reprises, ces événements font partie de la nouvelle stratégie de « soft power » de la France en République centrafricaine (RCA). En effet, avec la détérioration des relations entre la France et ses anciennes colonies, la France a été contrainte de recourir à cette stratégie pour tenter de retrouver son ancienne influence sur le continent africain.

Rappelons que de nombreux médias africains ont précédemment décrit le changement de politique de la France, qui est passée d’une pression militaire et politique directe à une action par l’intermédiaire de diverses ONG et de ses ambassades. Ainsi, il est évident que la récente activation de l’Ambassade de France à Bangui souligne le désir de l’ancienne métropole de continuer à rester en RCA par tous les moyens disponibles pour imposer sa volonté politique.

Compte tenu de tout ce qui précède, les autorités centrafricaines doivent être vigilantes dans l’établissement de relations avec la France qui, au lieu d’apporter une aide et des investissements réels dans des domaines véritablement nécessiteux de la RCA, tente de prendre le contrôle du pays par le biais de ses ONG et des activités inutiles de ses Ambassades. En outre, la proposition d’étendre le programme de formation des fonctionnaires centrafricains en France remet en question l’indépendance et la sécurité de l’appareil administratif, surtout lorsqu’il s’agit de formation dans l’ancienne métropole, qui veut maintenir son influence en RCA. En effet, les fonctionnaires ainsi formés risquent de devenir des agents de l’influence française.

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