Témoignage: La femme d’Hamidou raconte les dernières heures de l’enseignant- martyr

18
Témoignage: La femme d’Hamidou raconte les dernières heures de l’enseignant- martyr
Témoignage: La femme d’Hamidou raconte les dernières heures de l’enseignant- martyr

Africa-Press – Cameroun. L’enseignant d’éducation physique et sportive Hamidou, symbole des revendications corporatistes initiées par le mouvement « On a trop supporté » est décédé le 8 Mars 2022 des suites de maladie. Sa compagne, mère de leur unique enfant de sexe féminin a raconté ce mercredi matin sur Radio Equinoxe, ses dernières heures. « Cela a commencé par la toux. Il a fait deux jours avec. Puis on l’a conduit à l’hôpital. On y est arrivés à 9 heures à Jimeta, dans l’état de l’Adamawa, au Nigeria où se trouve l’hôpital le plus proche de notre localité. Je ne pouvais pas l’amener à Garoua parce que cette ville est plus éloignée. Au Nigeria, le médecin nous a dit qu’il a duré avec la maladie. Franchement il avait duré avec la maladie. Il marchait avec la maladie dans le corps. C’est quand on est rentrés du Nigeria que nous sommes allés à l’hôpital de Beka », a rapporté la veuve.

Elle a poursuivi en indiquant que c’est vers 11 heures le mardi 8 Mars, qu’Hamidou a rendu l’âme à Beka. Elle est revenue sur la difficile subsistance de leur foyer dont le chef aura travaillé 10 années durant sans jamais être payé ni intégré à la fonction publique. « On a géré comme on pouvait », réagit la veuve. « Je vois comment j’ai souffert avec mon mari pendant dix ans et aujourd’hui il me laisse sans avoir reçu son salaire. Il a souffert sans avoir pu voir avec ses yeux, toucher avec ses mains. Ce n’est pas facile », déplore la femme de l’enseignant Hamidou.

Elle dit avoir reçu de nombreux coup de fil de collègues de son mari depuis l’annonce de son décès. Ceux-ci promettaient de lui envoyer de l’argent. Elle affirme par contre qu’aucune autorité ne l’a appelée.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Cameroun, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here