Africa-Press – Cameroun. Le bruit courait depuis plusieurs jours maintenant, celui de l’arrestation prévue d’Issa Tchiroma Bakary, ancien ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle devenu un candidat sérieux pour prendre la place de Paul Biya au sommet de l’État. Lundi le 27 prochain, les résultats du scrutin devraient être divulgués et tout le monde est d’ores et déjà accroché aux lèvres de celui-là même qui les lira officiellement.
En attendant ce grand rendez-vous qui s’annonce historique pour le vécu politique du Cameroun, des tractations sont en cours pour museler Issa Tchiroma Bakary qui n’arrête pas de revendiquer sa victoire à cette élection du 12 octobre passé. L’homme du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC) dérange sérieusement le régime et met visiblement en péril son plan. Sinon, pourquoi vouloir l’arrêter?
Une arrestation programmée d’Issa Tchiroma est dans les tuyaux. Selon nos informations, le régime de Yaoundé a dépêché une équipe à Garoua la nuit dernière. C’est là-bas, la capitale de la région du nord du pays et le chef-lieu du département de la Bénoué, que se trouve le domicile privé de l’opposant.
Des éléments y ont été envoyés par Paul Biya et Cie pour l’interpellation de son ancien collaborateur, Issa Tchiroma. L’opération a été, dans un premier temps, confiée au Général François Pelene.
Mais contre toute attente, Pelene a refusé de prendre part à cette injustice, affirmant qu’il ne peut pas « tuer ses enfants ». Dans la foulée, l’arrestation a été reconfiée au Colonel Arnaud Ngwet, c’est lui qui pilote maintenant l’opération.
En refusant d’obéir, François Pelene envoie ainsi de façon claire un message à Paul Biya et ses conseillers, celui de la résistance et de l’usage de la raison. Plus rien ne sera fait de façon déraisonnable de son côté. Connaissant bien l’armée où la devise est l’exécution avant la réclamation ou encore qu’un ordre est un ordre, Pelene vient de dire à son patron qu’il est prêt à tout et se fait désormais redouter.
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