Affaire des injures à l’égard de Paul Biya: Ytembe Bonda Clémence et ses compagnons risquent jusqu’à 5 ans de prison

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Affaire des injures à l’égard de Paul Biya: Ytembe Bonda Clémence et ses compagnons risquent jusqu’à 5 ans de prison
Affaire des injures à l’égard de Paul Biya: Ytembe Bonda Clémence et ses compagnons risquent jusqu’à 5 ans de prison

Africa-PressCameroun. Ce jeudi, le Tribunal de Première Instance de Mbanga va rendre son verdict dans l’affaire des trois jeunes hommes ayant proféré des injures à l’égard du Chef de l’Etat et de ses ministres.

La première et unique audience de ce procès s’est déroulée le 14 juin. Et l’affaire a été mise en délibéré pour ce jour. Les prévenus, Ytembe Bonda Clémence, Wameni André Boris et Kamou Wouwe Flavy risquent jusqu’à 5 ans de prison et une amende pouvant aller jusqu’à 20 millions de FCFA.

La question est traitée par les articles 153 et 154 du Code pénal camerounais:

«Article 153 — Outrage au Président de la République et autres personnalités.

(1) Est puni de l’emprisonnement de un à cinq ans et d’une amende de 20.000 à 20 millions de francs ou de l’une de ces deux peines seulement; celui qui outrage: le Président de la République, le Vice-Président de la République, la personne qui exerce tout ou partie de ses prérogatives ou un chef d’Etat étranger.

(2) Est puni de la détention de six mois à deux ans et d’une amende de 20.000 à 20 millions de francs ou de l’une de ces deux peines seulement celui qui outrage les chefs de gouvernements étrangers, les ministres des affaires étrangères des gouvernements étrangers et les agents diplomatiques accrédités auprès du Gouvernement de la République.

(3) La vérité du fait diffamatoire ne peut en aucun cas être rapportée.

Article 154 — Outrages aux corps constitués et aux fonctionnaires.

Est puni d’un emprisonnement de 3 mois à 3 ans et d’une amende de 100 000 à 2 000 000 de francs ou de l’une des peines seulement, celui qui outrage sans pouvoir rapporter, en cas de diffamation, la vérité du fait dilatoire: a) Les cours et tribunaux, les forces armées, les corps constitués et les administrations publiques; b) En raison de leurs fonctions ou de leur qualité un membre du gouvernement ou de l’assemblée nationale ou un fonctionnaire».

Pour mémoire, les prévenus ont été écroués à la prison principale de Mbanga le 12 juin, pour avoir réalisé une vidéo dans laquelle ils tenaient des propos outrageants à l’égard de Paul Biya, des membres du gouvernement et de leurs parents de sexe féminin.

Des associations à l’instar de la Brigade Anti-Sardinards exigent leur libération. Des membres de ce groupe composé d’activistes camerounais de la diaspora ont assiégé l’ambassade du Cameroun le 14 juin, exigeant la relaxe de Ytembe Bonda et de ses compagnons.

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