Africa-Press – Cameroun. A 15h30 ce lundi, il est toujours impossible pour les gendarmes de perquisitionner au domicile de l’homme d’affaires Jean Pierre Amougou Belinga, sis au quartier Mvan, lieu-dit Entrée complexe BEAC à Yaoundé.
« A l’arrivée des gendarmes, la famille s’y oppose en demandant à voir le mandat de perquisition. En réaction, les gendarmes ont décidé d’embarquer ceux qui se sont opposés. Au moment de les emmener au SED (Secrétaire d’État à la Défense, ndlr), les voisins sont sortis et ont bloqué le véhicule de la gendarmerie. Sur ces entrefaites, Melissa, la troisième épouse de Jean Pierre Amougou Belinga, a exigé la présence de l’avocat de la famille à défaut d’avoir un mandat de perquisition. Du coup, elle a fait appel à Maître Charles Tchoungang, l’avocat de la famille Belinga. Les deux partis sont en pourparlers depuis une quinzaine de minutes afin de trouver une question à ce qui s’apparente à un dossier assez compliqué selon un gendarme avec lequel nous avons échangé » relate le journaliste Marcellin Gansop,
A 13h, la CRTV, l’organisme public camerounais de radio-télévision, annonce dans son journal Radio que certaines personnes interpellées ce lundi matin, ont été libérées après leur audition.
« Nos sources au SED confirment qu’au moins trois personnes ont été interpellées ce matin et conduites au SED. Jean Pierre Amougou Belinga, Président du Groupe l’Anecdote et deux de ses collaborateurs. Bruno Bidjan, Directeur général du groupe l’Anecdote et un officier supérieur à la retraite, responsable de la sécurité du PDG et de la société de sécurité du Groupe l’Anecdote. D’après nos sources, leur exploitation ainsi que celle de leur téléphone et de leur communication sont en cours en ce moment. Nous avons appris aussi que plusieurs autres personnes ont été interpellées ce matin, mais relaxées après leur audition » relate en direct du SED, le reporter de la CRTV, Constant ZE.
Rappelons que Jean Pierre Amougou Belinga qui était en garde à vue au SED, est présenté par des indiscrétions comme l’un des principaux commanditaires de l’assassinat barbare du journaliste et lanceur d’alerte Martinez Zogo. Ce dernier, prédateur de “Embouteillages”, une émission très critique contre des présumés corrupteurs et détourneurs de fonds publics, avait été kidnappé le 17 janvier 2023, puis retrouvé mort le dimanche 22 janvier 2023. L’enquête mixte gendarmerie-police ordonnée par le président de la République Paul Biya, un déjà permis d’arrêter une vingtaine de suspects.
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