
Africa-Press – Cameroun. L’affaire Malicka Bayemi a connu un nouveau développement le 24 Juin 2021. Le collectif d’avocats Universal Lawyers and human rights defence chargé de défendre la jeune fille a déposé plainte au Tribunal de Première Instance de Douala-Bonanjo. C’est une citation directe contre des personnes suspectées d’être impliquées dans la diffusion sur Internet de vidéos et de photos montrant souvent la jeune fille en pleine relations sexuelles.
« Le choix de la citation directe tient dans le souci de notre organisation de voir l’instruction de cette affaire être menée sereinement surtout qu’il n’a échappé à personne ces deux derniers jours, qu’une autorité de qui a minima le silence était attendu, s’est empressée de prendre faits et causes pour une des personnes poursuivies suggérant même de façon explicite que pour les faits tels que délivrés à l’opinion, aucune infraction ne pouvait être retenue »
, explique le groupe d’avocats que dirige Me Dominique Nicole Fousse.
Le collectif compte aussi agir contre ceux qui ont créé ces jours-ci des comptes Facebook attribués à Malicka Bayemi et lui ont imputé des vidéos et photos jugées « inconvenantes » et mis sur son compte des propos qu’elle aurait tenus auprès ou en direction des personnes connues. « Nous avons déjà pu identifier formellement deux des personnes qui agissent ainsi sur le sol camerounais et six autres sur le plan international. Comme vous le savez, il s’agit pour ces personnes identifiées, des infractions en rapport avec la cybercriminalité que nous ne pouvons laisser prospérer. Des procédures sont donc en train d’être finalisées contre les auteurs camerounais », font savoir les avocats.
Des procédures vont être engagées à l’étranger contre les six autres cybercriminels. Me Marie Claude Edjang, avocate au barreau de Paris (France) et Me Brice Fotso du Barreau de Virginie (Etats-Unis) vont aider Me Dominique Fousse et Cie dans les actions à initier contre « les protagonistes de l’étranger », notamment en France, au Canada et en Angleterre. L’on apprend ainsi que « des poursuites pourraient être initiées dans d’autres pays au fur et à mesure de l’identification des cybercriminels ».
Le collectif d’avocats Universal Lawyers and human rights defence est constitué de Mes Dominique Fousse, Guy Olivier Moteng, Géorgie Massi Ngakele, Arlete Nwayin, Nadine Yanou et Albert Oyié.