Africa-Press – Cameroun. Dans la ville de Yaoundé, la rareté des pièces de monnaie est un phénomène largement répandu. Dans les supermarchés, les transports en commun et même dans les marchés populaires, il n’est pas rare de se faire refouler parce que le vendeur ou le chauffeur n’a pas de pièces de monnaie pour vous rembourser. La situation a tellement pris de l’ampleur qu’elle est même devenue banale. Elle conditionne même déjà le mode de vie des camerounais. Tout usager qui sollicite un service qui nécessite une transaction monétaire, sait qu’il doit prévoir à l’avance des pièces de monnaie s’il veut être satisfait.
La pénurie perdure depuis des années et est intentionnellement entretenue par des individus qui collectionnent les pièces de monnaie pour ensuite les revendre aux plus offrants. La brigade de Gendarmerie de Nlonkak a récemment mis la main sur plusieurs d’entre eux le mardi 16 mars 2021. C’était au cours d’une opération coup de poing menée dans un secrétariat situé aux abords du Tribunal administratif de Yaoundé. Sur les lieux, les gendarmes ont procédé à la saisie de plusieurs centaines de documents falsifiés, ainsi que des ordinateurs et plusieurs pièces de 100 FCFA d’une valeur globale de 150 000 FCFA. L’exploitation des individus interpellés, a révélé que ces derniers échangeaient les pièces de monnaie contre les billets de banque au-delà de leur valeur.
«La Brigade de Gendarmerie de Nlongkak a interpellé sur renseignements, trois présumés faussaires, par ailleurs trafiquants de pièces de monnaie, au cours d’une opération coup de poing menée le 16 mars 2021, dans un secrétariat situé aux alentours du Tribunal Administratif de Yaoundé. Cette opération a donné lieu à la saisie de plusieurs centaines de documents falsifiés, des ordinateurs et de nombreuses pièces de 100 FCFA, d’une valeur de 150 000 F CFA. L’exploitation de ces derniers a révélé qu’ils échangeaient ces pièces de monnaie contre des billets de banque, au-delà de leur valeur. La Gendarmerie Nationale invite les populations à dénoncer toute activité suspecte qui s’exerce autour d’elles. Une enquête est en cours», a écrit la gendarmerie sur sa page Facebook certifiée le mercredi 17 mars 2021
