Africa-Press – Cameroun. Elles sont désormais ouvertes. D’après nos confrères de la Crtv, la télévision publique, l’armée a libéré du 14 au 15 août derniers plusieurs routes dans le Nord-Ouest. Elles étaient bloquées depuis trois semaines par des combattants séparatistes. C’était à la suite de l’interdiction de circulation des motos par les autorités administratives pour une période de trois mois, après l’assassinat de cinq policiers en juillet dernier à Bali. Les autorités considèrent ces motos comme des moyens par lesquels les groupes armés se déplacent pour commettre leurs forfaits.
L’opération de libération a été menée en présence du gouverneur de la région du Nord-Ouest, Adolphe Lele Afrique qui a appelé les populations à collaborer avec l’administration et les forces de défense et de sécurité. Il s’agit entre autres de la route qui relie Bamenda à Bali et se prolonge à Enugu au Nigeria, une route dense en activités commerciales; la route Bamenda-Fudong; Bambui-Fundong. Elles ont été bloquées par une centaine de véhicules saisis par des groupes armés aux conducteurs. Un blocage qui a paralysé les activités économiques et mis en péril la santé des personnes, car certaines de ces routes desservent l’hôpital de Mbingo, l’un des hôpitaux de référence de la région.
D’après le commandant de la légion de la gendarmerie du Nord-Ouest, le colonel Boum Bissoue, les forces de défense et de sécurité ont utilisé leur expérience, ainsi que les services de certains mécaniciens locaux pour enlever certains véhicules utilisés pour les barricades des quartiers Mile 10 et de Mile 11, Macha, Bambou. Il a indiqué que ce blocage s’est fait avec la complicité de certains transporteurs opérant à Bambui. 17 des 58 véhicules utilisés pour bloquer la route allant à Fundong ont été transférés à la brigade de gendarmerie de Tubah.
Les propriétaires des véhicules incriminés sont activement recherchés et seront traduits devant la justice, ont indiqué les autorités. D’après des sources, le blocage de ces routes est également lié aux griefs de certains transporteurs, protestant contre l’arrestation et la détention de leurs collègues. Les autorités leur reprochent de financer les séparatistes comme mesure pour circuler librement sur certaines routes de la région.





