Africa-Press – Cameroun. Le Cameroun est une curiosité planétaire », lâche Shance Lion. L’activiste de renommée regrette que l’Agence de régulation des télécommunications (ART) utilise l’argent des Camerounais pour célébrer l’anniversaire de la date de nomination de son directeur général, Philémon Zoo Zame. Dans une publication sur sa page Facebook, le Camerounais dénonce.
Alors que les Camerounais déplorent quotidiennement la mauvaise qualité des services de télécommunications, le directeur général de l’agence de régulation du secteur fête, chaque année, l’anniversaire de sa nomination aux frais de l’entreprise publique. Une pratique qui soulève de sérieuses questions sur la gestion des deniers publics dans un pays où les ressources sont limitées.
Un détournement des missions de l’agence. L’Agence de régulation des télécommunications (ART) a pour rôle d’améliorer la qualité des services, de veiller à la concurrence et de protéger les consommateurs. Pourtant, en consacrant temps et argent à des célébrations personnelles, son dirigeant envoie un signal inquiétant. Priorités inversées: au lieu de se concentrer sur la résolution des problèmes techniques (coupures, tarifs élevés, couverture défaillante), l’institution dépense inutilement pour la célébration de l’anniversaire de la nomination de son directeur général, une première dans notre pays, probablement qu’il veut se comparer au président Paul Biya, qui célèbre la date de son avènement au pouvoir. Comment exiger des opérateurs qu’ils investissent dans la qualité du réseau si l’agence elle-même donne l’exemple du gaspillage?
Le Cameroun notre pays, est un pays où les budgets publics sont serrés, et chaque franc CFA mal utilisé a des répercussions. L’argent utilisé pour ces festivités aurait pu financer des audits techniques, des formations ou des projets d’infrastructures. Une régulation inefficace se traduit par des recettes fiscales moindres pour l’État, alors que le secteur des télécoms devrait être un moteur économique.
Pendant ce temps, les Camerounais paient des taxes et des frais d’abonnement élevés pour des services souvent médiocres. Voir l’argent public servir à des célébrations personnelles renforce un sentiment d’impunité. Les dirigeants semblent privilégier leur propre gloire plutôt que l’intérêt général. Si même l’organe de régulation ne montre pas l’exemple, comment croire en une amélioration du secteur?
Dans un contexte de précarité économique, il est urgent que les dirigeants d’entreprises publiques adoptent une gestion rigoureuse et transparente. Les célébrations personnelles n’ont pas leur place dans une institution financée par l’État, surtout quand les citoyens en paient les frais au quotidien. Une réforme des pratiques de gouvernance et un contrôle strict des dépenses publiques s’imposent pour restaurer la confiance et garantir que chaque franc investi serve réellement au développement du pays.
Le DG n’est pas à son premier coup, chaque 8 juin (date de sa nomination), c’est la fête à l’agence de régulation des télécommunications, c’est l’anniversaire de la nomination du DG.
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