
Africa-Press – Cameroun. Dans les prochains jours, les mototaximen exerçant dans le département du Mfoundi en marge de la réglementation seront sévèrement traqués par les agents de la Préfecture du Mfoundi, à l’initiative du Préfet en personne, Emmanuel Djikdent. L’autorité administrative annonce une opération musclée d’assainissement à l’effet de dératiser le secteur. Il l’a fait savoir dans un entretien accordé ce mercredi 29 septembre 2021 au quotidien « Réalité Plus ».
« Les mototaximen sont cités dans des incendies des voitures, des crimes, des agressions, consommation du chanvre, ils portent des couteaux. Dans un environnement flou où rien n’est clair. J’ai appelé tout le monde pour siffler la fin du désordre. Plus jamais dans le Mfoundi, il n’y a pas une République appelée Benskin à Yaoundé. L’ordre doit régner et tout doit être en règle
! », martèle Emmanuel Djikdent, annonçant les couleurs de cette opération coup de poing.
Il indique par ailleurs que passée la phase de sensibilisation, qui visiblement n’a pas porté ses fruits, l’heure est venue de passer à l’action, et de façon véhémente. « Pour avoir trop sensibilisé croyant que ça allait changer. C’est fini cette cacophonie. Faites le tour de Yaoundé, aucune mototaxi n’est ni immatriculée ni peinte, le conducteur non identifiable sans CNI, les mototaxis elles-mêmes sans papier. La sensibilisation est terminée on passe au nettoyage du secteur », assure le Préfet du Mfoundi. L’administrateur civil invite par ailleurs les conducteurs des engins à deux roues à se rapprocher des mairies de leur territoire d’exercice pour régulariser leur statut, conformément à la législation en vigueur.
L’urgence de la Coupe d’Afrique des Nations de football en janvier et février prochains, va accélérer cette campagne d’assainissement très imminente. « En descendant dans les rues je ne vais pas m’annoncer. Que tout le monde soit prêt et respecte le site où la mairie l’a positionné », prévient le chef de terre.
On se souvient qu’il y a quelques semaines à Yaoundé, un conflit a opposé les conducteurs de mototaxis aux transports interurbains desservant la ville de Soa à partir de Yaoundé. Les affrontements entre les deux entités avaient causé une perte en vie humaine, et les mototaximen en furie avaient incendié un véhicule de transport.