Droits de l’Homme: L’ex DG de la CRTV, Amadou Vamoulke, a déjà passé 72 mois en détention provisoire sans jugement

19
Droits de l’Homme: L’ex DG de la CRTV, Amadou Vamoulke, a déjà passé 72 mois en détention provisoire sans jugement
Droits de l’Homme: L’ex DG de la CRTV, Amadou Vamoulke, a déjà passé 72 mois en détention provisoire sans jugement

Africa-Press – Cameroun. Le vendredi 29 juillet 2022, l’ancien directeur général de la Cameroon Radio Television (CRTV), Amadou Vamoulke, aura passé six années en prison jour pour jour, toujours en attente de jugement. Il est incarcéré à la Prison centrale de Kondengui à Yaoundé, pour des faits présumés de détournements de deniers publics, du temps où il officiait comme patron de la télévision nationale, de 2005 à 2016. Il est accusé de gonflement d’assiette fiscale dans le cadre de la redevance audio-visuelle.

Ses procès vont d’atermoiements en atermoiements, et l’ONG Reporters Sans Frontières (RSF) estime qu’il est détenu arbitrairement par la justice camerounaise. « La cabale menée contre Amadou Vamoulké depuis six ans relève d’un acharnement judiciaire inouï. 127 audiences et ce journaliste n’a toujours pas été jugé pour les faits qui lui sont reprochés. La raison est très simple : l’accusation a été incapable de démontrer par la moindre preuve et le moindre témoignage les faits de détournements qu’elle reproche à monsieur Vamoulké. Le caractère arbitraire de cette détention a d’ailleurs été reconnu par l’ONU qui avait recommandé aux autorités camerounaises de libérer Vamoulké. Ce journaliste a déjà perdu six ans de sa vie. Il a 72 ans. Nous espérons que le but recherché n’est pas de le réduire au silence pour toujours. Sa libération n’est plus seulement un enjeu », s’est désolé Arnaud Froger, le responsable Afrique de RSF, dans les colonnes du quotidien Le Jour de ce jeudi 28 juillet 2022.

Un comité pour la réhabilitation et la libération de Vamoulké a même été mis sur pied pour faire pression sur la justice camerounaise afin d’exiger la libération d’Amadou Vamoulke, et regroupe des personnalités de l’audiovisuel mais aussi plusieurs organisations de défense et de protection des journalistes et les organisations des droits de l’homme. Ledit comité a initié depuis 2019, la signature d’une pétition et à ce jour, il a déjà collecté des milliers de signatures et les signataires sont issus de 42 pays.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Cameroun, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here