Africa-Press – Cameroun. • Les doses du vaccin anti-covid seront périmées en août
• Les Camerounais ne veulent pas se faire vacciner
• L’OMS ne comprend pas les Camerounais
Les Camerounais ne sont pas emballés par la campagne de vaccination contre le Covid-19 en cours dans le pays. Alors que d’autres pays en manque du vaccin usent de tous les moyens pour s’en procurer, plusieurs pays de l’Afrique centrale dont le Cameroun se font désirer. Une bonne partie des doses de vaccins du Cameroun sera bientôt périmée. « Nous avons déjà reçu la demande d’un pays sud-américain qui nous a dit que si vous n’arrivez pas à consommer les vaccins, nous on en veut, donc nous devons multiplier les stratégies afin de convaincre les autres à se faire vacciner », déclare le ministre de la santé publique Manaouda Malachie.
Seuls 22% du personnel médical s’est fait vacciner au Cameroun. Sur le plan général 70. 300 personnes ont reçu leur première dose du vaccin contre le Coronavirus dans le pays. Cependant seuls 16 200 sont revenus prendre la seconde injection.
A l’OMS, c’est l’incompréhension. « Nous avons une situation paradoxale en Afrique : nous avons des pays qui manquent de vaccin et qui cherchent le vaccin désespérément. Je peux citer l’exemple des pays comme le Rwanda, la Côte d’Ivoire et le Ghana. De l’autre côté, vous avez des pays où le vaccin risque d’expirer et l’exemple le plus spectaculaire c’est les pays de l’Afrique centrale », s’est inquiété le docteur Phanuel Habimana, représentant résident de l’OMS au Cameroun.
De nouvelles doses arrivent (Le jour)
Les premières doses arrivent en début du mois d’août, selon le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie.
Au cours de la conférence de presse, le ministre de la Santé publique a annoncé que des doses supplémentaires de vaccins de Johnson & Johnson, de Sinopharm et de Sputnik, ont été commandées. Elles seront livrées en plusieurs cargaisons. La première cargaison est prévue au plus tard au début du mois d’Août prochain.
Sur la question du croisement de vaccins, c’est-à-dire, la possibilité de prendre des vaccins issus des laboratoires différents, le ministre de la Santé publique affirme que ses collaborateurs et lui ont soumis cette question à l’appréciation du Conseil Scientifique. Si cette démarche est sans danger, le conseil devra leur donner des orientations sur les combinaisons possibles.