Africa-Press – Cameroun. Fruits stars de l’été, melons et pastèques se disputent la vedette à l’heure de l’apéritif et des pique-niques. De la famille des cucurbitacées, comme les concombres et les courges, les melons de variété cantaloup (charentais et cavaillon) à chair orangée sont sans nul doute les plus connus.
Mais il en existe d’autres variétés tout aussi rafraîchissantes: le melon canari reconnaissable à sa forme ovale et jaune vif, le Galia, à la chair verte ou encore le Honey Dew (ou melon miel), un fruit crème à la pulpe vert pâle. Pour les pastèques, ce sont les variétés Crimson Sweet, Sugar baby et Charleston Grey qui sont les plus répandues sur les étals.
Une grande variété de parfums
Plus de 500 différents composés volatils (esters, aldéhydes, terpénoïdes, etc.) ont été identifiés dans le melon, donnant à chaque variété sa typicité. Par exemple, les esters offrent des notes fruitées et sucrées et les aldéhydes, des arômes frais. Certaines variétés de melon (cantaloup, Galia, Dudaim) sont très aromatiques, avec une richesse en ester éthylique, tandis que les variétés Piel de Sapo (un melon vert de forme ovale), Canari et Honey Dew, considérées comme moins aromatiques, sont, elles, riches en aldéhydes dérivés d’acides gras 32 composés volatils (géranial, néral, dérivés du lycopène, etc.) sont aussi responsables de l’odeur de la pastèque.
Ils font baisser la pression artérielle
100 g de melon cantaloup fournissent 380 mg de potassium, contre 100 mg pour 100 g de pastèque. Ce minéral facilite la contraction musculaire et aide à contrôler la tension artérielle en équilibrant une alimentation trop riche en sodium qui élève la pression dans les artères.
La pastèque est une source importante de citrulline (0,7 à 3,6 g par kilogramme de pulpe selon l’espèce et le degré de maturité), bonne pour la santé vasculaire. Des études ont montré que cet acide aminé non essentiel pouvait aider à réduire la tension artérielle en favorisant la relaxation des vaisseaux sanguins.
Ils renferment des antioxydants
Une tranche de 100 g de melon à pulpe orange (cavaillon et charentais) apporte 2,5 mg/100 g de bêta-carotène, la pastèque 1,22 mg/100 g, contre seulement 30 microgrammes pour le Honey Dew. Cet antioxydant de la famille des caroténoïdes protège la peau contre les rayons ultraviolets et se transforme en vitamine A dans l’organisme.
Ces fruits abritent d’autres pigments spécifiques: dans le melon, on trouve de la lutéine, qui préserve les yeux de la cataracte et de la DMLA ; dans la pastèque, notamment dans son jus, du lycopène, protecteur des maladies cardio-vasculaires ainsi que des flavonoïdes. Ces fruits apportent aussi de petites quantités de calcium (11 mg/100 g pour le melon charentais cantaloup) et de vitamine C (16,8 mg/100 g de Honey Dew) ainsi que 18 % des besoins journaliers pour un adulte en vitamine B9 (acide folique), impliquée dans le renouvellement cellulaire.
Moins de sucre que dans le raisin
Avec une teneur en eau avoisinant les 84 à 91 %, melons et pastèques complètent les apports hydriques en période estivale. La pastèque est moins calorique que le melon à chair orange (39 kcal/100 g contre 63 kcal/100 g) en raison de sa plus faible teneur en sucre (8 g/100 g), principalement du fructose.
Une tranche (100 g) de melon à chair orange apporte en effet 10,6 g/100 g, pour une large majorité du saccharose (composé de molécules de fructose et de glucose) qui s’accumule au fur et à mesure de la maturation du fruit. C’est plus que la fraise (5,6 g/100 g) ou l’abricot (6,7 g/100 g), mais moins que la banane ou le raisin chasselas, qui apportent entre 15 et 17 g de sucre pour 100 g.
De rares allergies
Comme de nombreux fruits, le melon et la pastèque peuvent provoquer des réactions allergiques croisées chez les personnes sensibles à certains pollens (ambroisie, fléole des prés, dactyle), avec des symptômes situés autour de la zone orale et respiratoire (asthme). L’allergie au melon peut aussi être en lien avec une sensibilité au latex. Par ailleurs, deux nouveaux allergènes ont récemment été découverts (alpha-galactosidase et GRP78) dans l’allergie alimentaire à la pastèque.
« La pastèque est riche en Fodmaps », par Florence Foucaut, diététicienne-nutritionniste à Paris
Le melon apporte près de trois fois plus de fibres que la pastèque, mais il s’agit de faibles quantités (1,3 g/100 g). La pastèque est en revanche un fruit riche en Fodmaps, des sucres mal absorbés au niveau de l’intestin grêle et fermentés par les bactéries intestinales dans le côlon. Chez certaines personnes sensibles souffrant du syndrome de l’intestin irritable, leur consommation peut favoriser des gaz, des ballonnements et des douleurs digestives. Il est alors conseillé selon sa tolérance digestive d’en diminuer les quantités ingérées et de choisir plutôt le melon qui en contient moins, sans dépasser une portion de 90 g par jour.
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