Africa-Press – Cameroun. • Le drame a eu lieu sur la route Mbengwi dans la région du Nord-Ouest et chef-lieu du département de la Momo
• L’engin explosif improvisé (EEI) placé par des combattants séparatistes
• Tous les occupants ont eu la vie sauve
Un véhicule transportant huit civils et leurs produits vivriers a sauté sur un engin explosif improvisé (EEI) placé par des combattants séparatistes hier samedi 05 juin 2021 sur la route Mbengwi dans la région du Nord-Ouest et chef-lieu du département de la Momo.
Heureusement, tous les occupants ont eu la vie sauve. Mais le véhicule est dans un état irrécupérable.
Pour l’heure, aucun groupe armé n’a revendiqué l’acte.
Il faut rappeler que trois attaques simultanées à l’Engin Explosif Improvisé (EEI) ont été menées contre des éléments des forces armées camerounaises le jeudi 03 juin dernier par des combattants ambazoniens à Nkum et Kumbo situées dans la même région. Ces explosifs, qui ont été déclenchés à Kishong et Kumbo, ont ciblé des véhicules militaires en patrouille.
L’état major de l’armée camerounaise n’a pas encore communiqué sur le bilan humain de ces attaques. Mais comme on peut le voir dans la vidéo publiée par les combattants sécessionnistes, les dégâts matériels sont considérables.
Ces multiples attaques font suite à l’envahissement de tout le département de Bui pendant près d’un mois par les forces gouvernementales. .
Les affrontements directs entre les deux camps sont moins fréquents, les sécessionnistes préférant les attaques aux Engins Explosifs Improvisés (EEI).
Déjà le 26 mai 2021 dernier, dans la commune de Ekondo-Titi située dans la région du Nord-Ouest, deux militaires ont été tués dans l’explosion d’une mine. Selon le témoignage du maire de la localité, Nanji Kenneth, des mines posées par des combattants séparatistes d’Ambazonie ont causé la mort de deux soldats de l’armée, le 26 mai 2021.
« Les deux militaires qui faisaient partie d’une unité militaire chargée de mener une opération de ratissage au long de la frontière entre le Cameroun et le Nigeria pour la recherche d’éléments terroristes séparatistes, ont été victimes de l’explosion d’une mine artisanale », a déclaré l’autorité administrative chez nos confrères de l’agence Anadolu.
Il faut aussi rappeler qu’au moins cinq éléments de la gendarmerie camerounaise sont morts et toutes les armes saisies suite à une violente attaque des sécessionnistes de l’ambazonie à Lassin, Noni, dans la préfecture de Bui (région du Nord-ouest). Selon nos informations, les combattants de l’Ambazonie du «Général No Pity de Bambalang» ont mené l’attaque dans la nuit de lundi à mardi contre la brigade de gendarmerie qui comptait que six gendarmes. Le seul survivant n’était pas sur les lieux lors de l’attaque.
Cette situation a conduit le sous-préfet de Bui à interdir la circulation des motos dans la localité. Dans son arrêté, Lanyuy Harry Ngwanyi a déclaré que toute personne qui sera attrapée avec un engin non autorisé doit faire face à la loi. L’arrêté précise aussi que seules les autorités de la sous-préfecture et municipales ont les compétences nécessaires pour délivrer l’autorisation.
