
Africa-Press – Cameroun. Les enseignants sont éplorés par la mort de leur collègue Hamidou, l’enseignant d’Education physique et sportive (EPS) en service au Lycée de Beka, région du Nord, décédé le mardi 8 mars 2022, des suites de maladie. Ils se sont indignés des conditions de sa disparition, dans le dénuement après dix années à travailler sans salaire et sans matricule. Dans un communiqué rendu public dans la soirée du mardi, le mouvement « On a trop supporté » (OTS), en frontline de la lutte pour revendiquer de meilleures conditions socioprofessionnelles pour l’enseignant camerounais, a décidé de lui rendre un vibrant hommage en continuant le combat, et surtout en lui dédiant la journée du mercredi 9 mars 2022.
« Les prochains jours s’annoncent très déterminants. Mobilisons-nous pour lui rendre un hommage digne du chevalier qu’il fut. Parallèlement, continuons d’observer notre mot d’ordre de grève, lequel passe désormais à une vitesse supérieure. La journée de demain (mercredi 9 mars 2022, NDLR) est déclarée mercredi noir sur l’ensemble du territoire national. Que tous les enseignants se rendent au lycée en noir, en hommage à notre frère », lit-on dans le communiqué.
Les enseignants, choqués par cette triste nouvelle, et tenant le Gouvernement pour seul responsable de la mort de leur collègue, pour l’avoir abandonné à son sort, sans se soucier de sa condition sociale, ont décidé de se radicaliser, et ont décidé de ne plus enseigner, tant qu’ils ne seront pas payés. L’on a appris, selon le certificat de genre de mort établi par le Centre médical d’arrondissement de Beka, localité de la Région du Nord où il enseignait, qu’il est mort des suites d’un arrêt cardiaque.
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