Africa-Press – Cameroun. Cinq mois après l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football seniors messieurs par le Cameroun, dans le chapitre des scandales qui ont émaillé cette organisation pourtant réussie, il y a celui des véhicules alloués par l’Etat au comité local d’organisation. D’impressionnantes cylindrées avaient été acquises à coups de milliards et mises à disposition pour le transport des officiels pendant la compétition, mais depuis la fin du tournoi, ces véhicules sont introuvables.
C’est du moins ce que laisse transparaitre le ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières, Henri Eyebe Ayissi, dans une correspondance envoyée le 25 avril 2022 au secrétaire général des services du premier ministre, Séraphin Magloire Fouda. « Des informations persistantes font état de la disparition et des tentatives d’exfiltration vers des pays voisins de certains véhicules acquis sur fonds publics pour l’organisation de la CAN Total Energies 2021 », rapporte-t-il, non sans s’offusquer d’avoir été exclu dans la gestion de cet important patrimoine de l’Etat qui relève de la compétence de son maroquin. « Mon département ministériel ne peut se prononcer sur leur statut administratif encore moins sur leur localisation physique, n’ayant pas été associé, pour l’essentiel, aux procédures d’acquisition et de mise en circulation », renchérit-il.
Le membre du gouvernement évoque au-delà de la problématique liée à la traçabilité de ces biens publics, celle liée à leur immatriculation. En effet, leur mise en circulation était conditionnée par leur immatriculation. Elle devrait être faite par le Garage Administratif sous le sigle « CA » (corps administratif) conformément à la lettre circulaire n°00000456/C/MINFI du 30 décembre 2021 portant instructions relatives à l’exécution des lois de finances, au suivi et au contrôle de l’exécution du budget de l’Etat et des autres entités publiques pour l’exercice 2022. Ce qui n’a pas semblé être le cas. Henri Eyebe Ayissi suggère par ailleurs au premier ministre Joseph Dion Ngute, de prescrire aux administrations utilisatrices de ces véhicules de se conformer à la réglementation en vigueur. Il convient de rappeler que la plupart de ces véhicules portaient des plaques d’immatriculation marquées du sceau « CAN… ».
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