Africa-Press – CentrAfricaine. En Centrafrique, le gouvernement et ses partenaires du secteur privé cherchent des voies et moyens pour soutenir l’intégration économique des personnes déplacées et les réfugiés. Avec un forum organisé les 1er et 2 juillet à Bangui, les acteurs ont cherché à définir un cadre pour redonner de l’espoir d’un marché incluant ces personnes vulnérables. Cela via des créations d’emplois, le soutien à l’entrepreneuriat, mais aussi avec un accès aux services. Au plus fort de la crise entre 2013 et 2017, la Centrafrique comptait environ 440 000 déplacés internes et 680 000 réfugiés.
Avec le retour progressif de la paix ces dernières années, plusieurs dizaines de milliers de déplacés et de réfugiés sont rentrés dans leurs régions respectives. Mais la réintégration est parfois difficile, nous raconte Jean Olivier Mbathas qui a passé cinq ans au Cameroun.
« Quand vous revenez au pays, vous perdez tous les repères d’avant. Il faut tout recommencer à zéro, tisser de nouvelles relations, diagnostiquer le besoin existant avant de se relancer. Certes, le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) donne des petites primes de rapatriement. Mais dès que vous arrivez chez vous, il les arrête. Il faut donc se battre pour remonter les pentes. Nous souhaitons à ce qu’il y ait une mesure d’accompagnement de ceux qui retournent chez eux. »
Pour soutenir ces personnes, le gouvernement et ses partenaires multiplient les efforts en matière de création d’emplois, d’accès aux services essentiels, mais aussi l’amélioration du climat des affaires.
« Le rôle de l’État est de créer les infrastructures et un environnement propice au déploiement du secteur privé, explique Sébastien Théophile Mangélé, assistant financier à la Banque africaine de développement (BAD). L’idée de ce forum est d’évaluer ce qui est déjà fait, mais également de voir ce qui pourrait être fait de part et d’autre entre ces deux partenaires aux développements qui sont le secteur privé et le secteur public pour accélérer une croissance inclusive, une croissance qui crée de l’emploi, une croissance qui permet l’amélioration des recettes publiques. »
Cependant, la lutte contre la corruption, le rétablissement de la sécurité sur l’ensemble du territoire ou encore l’amélioration des infrastructures demeurent un défi pour le gouvernement.
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