Chef de Bayanga Transféré Pour Braconnage à Bangui

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Chef de Bayanga Transféré Pour Braconnage à Bangui
Chef de Bayanga Transféré Pour Braconnage à Bangui

Africa-Press – CentrAfricaine. L’un des chefs du village de Bayanga a été conduit jeudi 3 juillet 2025 à Bangui, accusé d’avoir tué des éléphants dans le parc protégé.

En effet, dans la journée du jeudi 3 juillet, vers après-midi, l’un des chefs des villages de Bayanga, dans la préfecture de la Sangha-Mbaéré, a été transféré à la prison du camp de Roux à Bangui. Il est accusé d’avoir abattu depuis plusieurs années des éléphants dans le parc de Bayanga, une zone riche en faune qui subit depuis des décennies les effets du braconnage.

Cette arrestation s’inscrit dans une série d’interpellations similaires. Avant lui, un jeune homme du même village, nommé Dona, avait été arrêté pour les mêmes faits et conduit à la même prison, il y a plusieurs mois.

Dans le village de Bayanga, plusieurs habitants dénoncent ces arrestations. Selon eux, ce sont les autorités locales qui fournissent des armes automatiques, notamment des AK-47, aux chasseurs du village pour aller exécuter des éléphants dans le parc.

Les villageois expliquent le fonctionnement de ce système: les chasseurs reçoivent les armes et partent chasser. Si ils rentrent sans gibier ou sans pointes d’éléphants, ils sont accusés d’avoir caché les prises et directement envoyés en prison.

Un habitant du village témoigne: “On nous donne les fusils, et après on nous demande de ramener quelque chose. Si on revient les mains vides, on dit qu’on a vendu en cachette“.

Cette situation a créé un climat de tension à Bayanga. Les villageois vivent dans l’inquiétude d’être arrêtés à leur tour. Plusieurs d’entre eux pensent que ces poursuites servent à masquer un réseau plus large de trafic impliquant des responsables locaux.

Les habitants soupçonnent que les vrais profits du braconnage ne restent pas au village mais remontent vers d’autres destinations. Cette situation crée un cercle où les villageois sont pris entre les pressions des autorités et leurs besoins de survie.

L’affaire du chef de village montre les tensions autour d’un système où les responsabilités se mélangent et où les vrais bénéficiaires du trafic restent dans l’ombre….

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