Africa-Press – CentrAfricaine. L’intelligence artificielle (IA) connaît une expansion rapide en Afrique et pourrait devenir un moteur clé de transformation économique et sociale. Selon un rapport publié le 22 septembre 2025 par Mastercard, intitulé Harnessing the Transformative Power of AI in Africa, la valeur du marché africain de l’IA pourrait atteindre 16,53 milliards de dollars d’ici 2030, contre 4,5 milliards en 2025, soit un taux de croissance annuel moyen de 27,4 %.
Le document souligne le rôle central de la jeunesse africaine dans cette dynamique. Avec un âge médian d’environ 19 ans, le continent dispose d’une population jeune, connectée et avide de technologies. « Les jeunes Africains comptent parmi les utilisateurs les plus précoces et les plus assidus d’outils digitaux », rappelle Mark Elliott, président de Mastercard Africa. Cette adoption rapide constitue un atout majeur pour accélérer l’intégration de l’IA dans la vie quotidienne et professionnelle.
Les perspectives économiques sont considérables: la diffusion de l’intelligence artificielle pourrait générer jusqu’à 230 millions d’emplois numériques en Afrique subsaharienne d’ici 2035. Ces opportunités toucheraient des secteurs variés tels que: la santé (amélioration des diagnostics, télémédecine, gestion des données médicales) ; l’agriculture (prévision des rendements, gestion des ressources) ; la finance (inclusion bancaire, lutte contre la fraude) ; les industries extractives (optimisation des opérations, renforcement de la sécurité).
Cependant, les avancées restent inégales selon les pays. L’Égypte se distingue avec un score de préparation de 55,6, suivie de Maurice, de l’Afrique du Sud et du Rwanda, qui dépassent également le seuil de 50 %. Mais dans la majorité des pays, les progrès sont freinés par le manque d’infrastructures numériques, de compétences spécialisées et de politiques publiques adaptées. S’ajoute une forte dépendance au stockage des données à l’étranger, posant la question de la souveraineté numérique.
En définitive, l’intelligence artificielle représente une opportunité historique pour l’Afrique. Elle pourrait transformer les économies, créer des millions d’emplois et améliorer les services publics. Mais Mastercard prévient: le véritable enjeu réside dans la capacité des gouvernements africains à anticiper, accompagner et encadrer cette révolution technologique.
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