Le Monde Ne Souhaite Pas Notre Développement

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Le Monde Ne Souhaite Pas Notre Développement
Le Monde Ne Souhaite Pas Notre Développement

Africa-Press – CentrAfricaine. Invité de l’émission Bangô ndo tî Bikoua Oku du 24 octobre 2025, l’ancien député de Mala, Jean-Pierre Mara, a livré une analyse sévère du rôle des partenaires internationaux dans la crise centrafricaine. Pour lui, les aides extérieures, qu’elles soient financières ou militaires, ne visent pas à promouvoir le développement du pays, mais à maintenir un équilibre politique favorable aux intérêts étrangers.
Jean-Pierre Mara estime que la République centrafricaine n’a jamais bénéficié d’un véritable partenariat fondé sur la réciprocité. Les dons et appuis annoncés par les puissances occidentales ou régionales sont, selon lui, “des instruments de contrôle” destinés à assurer la stabilité du régime en place. « Le monde ne souhaite pas notre développement. Il souhaite notre dépendance », a-t-il déclaré en soulignant que la RCA reste un terrain d’expérimentation pour les politiques d’aide conditionnelle.

Il a notamment dénoncé le paradoxe d’un pays qui continue de recevoir des centaines de millions de francs CFA en aide budgétaire, sans qu’aucune transformation structurelle ne soit visible. “Les infrastructures sont inexistantes, les hôpitaux délabrés, les routes impraticables, mais les financements se succèdent sans résultats. Cela prouve que l’objectif n’est pas la croissance du pays, mais la survie du pouvoir”, a-t-il poursuivi.

Selon l’ancien député, les partenaires extérieurs agissent en connaissance de cause. En continuant d’alimenter financièrement le régime, ils garantissent leurs propres positions politiques, économiques et militaires dans la région. “Ceux qui donnent savent très bien que leur argent n’ira pas dans les écoles ni dans les centrales électriques. Ils savent que cet argent sert à entretenir un système qui leur est utile”, a-t-il insisté.

Pour Jean-Pierre Mara, la véritable responsabilité incombe aussi à la classe dirigeante centrafricaine, qui accepte ce modèle sans le remettre en cause. Il estime que le développement ne viendra ni des bailleurs, ni des puissances extérieures, mais d’une volonté nationale de rompre avec la dépendance chronique. “Tant que nous croirons que notre avenir dépend de la main tendue de l’étranger, nous resterons sous tutelle. Le monde ne veut pas que nous avancions, il veut que nous restions à genoux”, a conclu l’ancien parlementaire.

Source: Corbeau News Centrafrique

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