Renée Bimbo Sanctionne Illégalement Cinq Délégués

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Renée Bimbo Sanctionne Illégalement Cinq Délégués
Renée Bimbo Sanctionne Illégalement Cinq Délégués

Africa-Press – CentrAfricaine.
La rédaction de Corbeau News Centrafrique vient d’apprendre que la directrice générale par intérim de l’Agence Centrafricaine pour la Formation Professionnelle et l’Emploi (ACFPE), Renée Bimbo, a sanctionné vendredi dernier les cinq délégués du personnel de l’agence. Huit jours de mise à pied pour chacun d’eux. Le motif inscrit sur le document qu’elle a signé? “Comportement irresponsable envers la hiérarchie”. Rien de plus. Aucun fait précis. Aucune procédure respectée. Une décision qui bafoue ouvertement les protections légales dont bénéficient les représentants du personnel.

Les délégués du personnel de l’ACFPE étaient six au total. L’un d’eux est décédé récemment. Les cinq autres viennent de recevoir leur notification de sanction. Renée Bimbo a décidé seule de les mettre à pied pendant huit jours. Ces huit jours seront déduits de leur salaire. Une double peine pour des hommes qui ne font que leur travail: défendre les droits du personnel face à une direction qui accumule les abus.

Le document de sanction signé par la directrice générale ne donne aucune précision. Aucun fait concret n’est mentionné. On ne sait pas ce qu’elle entend par “comportement irresponsable”. On ne sait pas quelle procédure disciplinaire a été suivie. On ne sait même pas si une procédure a été suivie. Tout laisse penser que Renée Bimbo a simplement décidé de punir les délégués parce qu’ils font leur travail.

Le problème, c’est que le droit du travail centrafricain protège les délégués du personnel. Ces protections existent justement pour empêcher que les directions sanctionnent arbitrairement ceux qui défendent les employés. Les délégués ont le droit de contester les décisions de la direction. Ils ont le droit de déposer des plaintes. Ils ont le droit de saisir les tribunaux ou l’inspection du travail. Ils ont le droit de défendre les intérêts des travailleurs. C’est leur rôle.

Les accords d’établissement de l’ACFPE prévoient également ces protections. On ne peut pas sanctionner un délégué du personnel simplement parce qu’il fait son travail de représentant. Toute sanction doit suivre une procédure stricte, avec l’accord préalable de l’inspection du travail. Renée Bimbo a ignoré toutes ces règles. Elle a signé une décision de mise à pied comme si les protections légales n’existaient pas.

N’importe quel étudiant en première année de gestion des ressources humaines sait cela. C’est un cours de base. Les délégués du personnel sont protégés. On ne les sanctionne pas comme on sanctionne un employé ordinaire. Il y a des procédures à respecter. Renée Bimbo prétend avoir une licence en gestion des ressources humaines. Si c’était vrai, elle saurait tout cela. Mais visiblement, soit elle ne l’a jamais appris, soit elle a tout oublié, soit elle s’en fiche complètement.

Le timing de cette sanction n’est pas un hasard. Les cinq délégués sanctionnés sont exactement ceux qui ont déposé plainte au tribunal administratif contre le faux appel à candidature organisé pour légaliser la nomination de Renée Bimbo comme directrice générale titulaire.

Rappelons les faits: en septembre 2025, la ministre du Travail Annie Michelle Mwanga et le président du Conseil d’administration Henri Koulayom ont lancé un appel à candidature taillé sur mesure pour la sœur de la ministre. Les critères ont été conçus pour écarter tous les candidats qualifiés et garantir que seule Renée Bimbo puisse postuler.

Les délégués du personnel ont contesté cette manipulation. Ils ont saisi le tribunal administratif pour dénoncer les termes de référence discriminatoires de cet appel à candidature. Ils ont défendu le principe du recrutement transparent contre le népotisme assumé de la ministre et de sa sœur. Cette action en justice a déplu à Renée Bimbo. Comment ose-t-on contester sa nomination? Comment ose-t-on dénoncer le népotisme qui l’a placée à la tête de l’ACFPE malgré son incompétence? Comment ose-t-on vouloir un directeur général qualifié plutôt qu’une simple sœur de ministre?

La sanction des cinq délégués est la réponse de Renée Bimbo: la terreur administrative. Puisque les délégués osent contester, ils seront sanctionnés. Puisqu’ils osent défendre le personnel, ils seront punis financièrement. Puisqu’ils osent réclamer le respect de la loi, ils seront mis à pied. C’est aussi simple que cela. Renée Bimbo pense qu’en terrorisant les délégués, elle va les faire taire. Elle se trompe.

Cette décision confirme l’incompétence totale de Renée Bimbo. Elle ne comprend pas les procédures administratives. Elle ne connaît pas le droit du travail. Elle ne respecte pas les protections légales. Elle gère l’ACFPE comme si c’était sa propriété personnelle. Depuis sa nomination comme directrice générale par intérim, elle a accumulé les scandales: l’expulsion des couturiers-stylistes pour faire place au restaurant de sa sœur ministre, le détournement de 22 millions de francs CFA sur le projet ICOMPETE, le chaos organisationnel qui a privé des milliers de jeunes de formations, l’attribution de marchés à sa sœur Nadia Sandy Ledot et à sa nièce Diane, les plaintes du personnel concernant les salaires impayés et les conditions de travail déplorables.

Face à tous ces scandales, face aux critiques de plus en plus nombreuses, face aux plaintes qui s’empilent, Renée Bimbo est totalement débordée. Elle ne maîtrise plus la situation. Elle panique. Et quand une directrice incompétente panique, elle recourt à la terreur. Ne pouvant pas répondre sur le fond aux critiques des délégués du personnel, elle les sanctionne. Ne pouvant pas justifier sa gestion catastrophique de l’ACFPE, elle tente de faire taire ceux qui la dénoncent. Ne pouvant pas démontrer sa compétence, elle cherche à terroriser le personnel pour l’empêcher de protester.

C’est une stratégie pathétique. On ne dirige pas une administration publique par la terreur. On ne fait pas taire les revendications légitimes en sanctionnant arbitrairement les représentants du personnel. On ne compense pas l’incompétence par l’autoritarisme. Renée Bimbo semble vouloir imiter sa grande sœur Annie Michelle Mwanga qui dirige le ministère du Travail de manière dictatoriale.

Renée Bimbo accumule les erreurs grossières. Elle sanctionne les délégués du personnel en violation de la loi. Elle signe des documents compromettants. Elle laisse des traces de ses malversations partout. Elle se comporte comme une apprentie dictatrice sans en avoir ni l’intelligence ni la subtilité. Le résultat? Elle s’enfonce chaque jour un peu plus dans le scandale. Chaque décision qu’elle prend aggrave sa situation. Chaque mesure autoritaire qu’elle impose renforce l’opposition du personnel. Chaque violation de la loi qu’elle commet rapproche le moment où elle devra rendre des comptes.

La question du diplôme de Renée Bimbo se pose sérieusement. Comment une personne qui prétend avoir une licence en gestion des ressources humaines peut-elle ignorer des notions aussi basiques que la protection des délégués du personnel? Deux explications possibles: soit elle a réellement étudié mais elle est tellement incompétente qu’elle a tout oublié, soit elle n’a jamais réellement étudié et son diplôme est un faux.

Les rumeurs qui circulent au sein de l’ACFPE penchent pour la deuxième option. Plusieurs employés affirment que Renée Bimbo aurait acheté son diplôme quelque part. Certains vont même jusqu’à suggérer qu’elle l’aurait obtenu à l’université dirigée par Henri Koulayom, l’actuel président du Conseil d’administration de l’ACFPE. Si ces allégations sont vraies, cela expliquerait beaucoup de choses. Cela expliquerait pourquoi Henri Koulayom a organisé un appel à candidature taillé sur mesure pour elle. Cela expliquerait pourquoi il la protège malgré son incompétence. Cela expliquerait le lien de complicité évident entre le président du Conseil d’administration et la directrice générale.

Corbeau News Centrafrique n’a pas pu vérifier ces allégations de manière indépendante. Mais l’incompétence de Renée Bimbo dans la gestion de l’ACFPE donne du crédit à ces rumeurs. Comment expliquer autrement qu’une personne prétendant avoir une licence en gestion des ressources humaines puisse commettre des erreurs aussi grossières? Les autorités compétentes devraient vérifier l’authenticité du diplôme de Renée Bimbo. Si elle dirige l’ACFPE sur la base d’un faux diplôme, c’est un scandale qui dépasse le simple népotisme. C’est une escroquerie qui justifie des poursuites pénales.

Renée Bimbo pense que sanctionner les délégués du personnel va les intimider et les empêcher de continuer leur action. Elle se trompe lourdement. Cette sanction illégale va produire l’effet inverse. D’abord, elle donne aux délégués un motif supplémentaire de saisir la justice. Ils vont pouvoir contester cette sanction devant l’inspection du travail et devant les tribunaux. Et ils ont toutes les chances de gagner puisque la sanction viole les protections légales dont ils bénéficient.

Ensuite, elle va radicaliser le personnel de l’ACFPE. Les employés qui hésitaient encore à soutenir les délégués vont maintenant comprendre que la direction est prête à tout pour les faire taire. Cette prise de conscience va renforcer la solidarité au sein du personnel et durcir les positions. Enfin, elle va attirer l’attention des institutions de contrôle. Comment l’Inspection générale d’État, la Cour des comptes ou l’Assemblée nationale peuvent-elles continuer à ignorer une directrice qui sanctionne illégalement les représentants du personnel? Cette affaire va probablement déclencher des enquêtes qui révéleront l’ampleur des dysfonctionnements à l’ACFPE.

Il faut rappeler pourquoi les syndicats et les délégués du personnel existent. Ce ne sont pas des caprices. Ce ne sont pas des obstacles à la bonne gestion. Ce sont des garde-fous essentiels contre l’arbitraire et l’abus de pouvoir. Sans délégués du personnel, les directions d’entreprises et d’administrations pourraient faire n’importe quoi. Elles pourraient payer les salaires quand elles veulent. Elles pourraient imposer des conditions de travail inhumaines. Elles pourraient licencier sans motif. Elles pourraient discriminer en toute impunité.

Les délégués du personnel existent justement pour empêcher ces abus. Ils sont les yeux et les oreilles des travailleurs. Ils veillent au respect de la loi et des accords d’établissement. Ils défendent les droits des employés face aux directions qui voudraient les piétiner. C’est exactement ce que font les cinq délégués sanctionnés à l’ACFPE. Ils défendent le personnel face à une direction incompétente et népotiste. Ils réclament le respect des procédures de recrutement. Ils dénoncent les détournements de fonds. Ils exigent que l’agence soit dirigée dans l’intérêt des Centrafricains et non dans celui du clan Mwanga-Gambor.

Pour cela, ils sont sanctionnés. Pour avoir fait leur travail de représentants du personnel, ils sont punis. Pour avoir défendu la loi contre le népotisme, ils subissent une perte de salaire. Cette sanction en dit long sur la nature de la direction de l’ACFPE. Elle confirme que Renée Bimbo ne dirige pas cette agence pour servir l’intérêt général. Elle la dirige comme une dictature personnelle où toute contestation est réprimée.

Avec cette nouvelle provocation, Renée Bimbo pousse l’ACFPE au bord de l’explosion. Le personnel est à bout. Les délégués sont sanctionnés illégalement. Les procédures judiciaires s’accumulent. Les scandales financiers se multiplient. L’incompétence de la direction atteint des sommets. Combien de temps cette situation peut-elle durer? Combien de temps les autorités vont-elles continuer à fermer les yeux sur le naufrage de l’ACFPE? Combien de temps le clan Mwanga-Gambor va-t-il pouvoir piller impunément cette institution publique?

 

Source: Corbeau News Centrafrique

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