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Dans l’histoire du monde, les traitres payent toujours et toujours le prix de leur ingratitude. Saint-Cyr Tanza, le toto de Touadera, traverse actuellement cette épreuve humiliante. Recalé de la présidentielle pour usage de faux documents, il a tenté ces derniers jours de mettre la main sur sa caution de 15 millions de francs CFA au trésor public. Mais une intervention musclée d’un conseiller à la présidence a brisé brusquement ses espoirs.
Le pouvoir centrafricain aime composer ses propres adversaires quand l’opposition véritable refuse de participer au jeu électoral. Cette pratique permet de donner une apparence de pluralisme démocratique devant les observateurs internationaux. Saint-Cyr Tanza semblait parfait, selon Touadera, pour ce rôle de traitre: un ancien militant de l’URCA chassé de son parti, malléable et sans envergure politique réelle.
Dès l’annonce de sa candidature à la présidentielle du 28 décembre 2025, les questions ont fusé dans les quartiers de Bangui. Comment un homme vivant dans une hutte de location au quartier Ramandji pouvait-il payer 15 millions de francs CFA de caution? Ses voisins du troisième arrondissement connaissent sa situation financière. Ils savent qu’il s’est arrêté en classe de CM2 et n’a jamais exercé d’activité lucrative importante.
Tanza affichait pourtant une arrogance déconcertante. Il déclarait publiquement à tous ceux qui peuvent l’entendre , selon le quotidien Le Citoyen qu’il pouvait payer de sa propre poche sa caution présidentielle, même si le montant atteint 200 millions. Cette fanfaronnade pathétique de ce traitre ne pouvait tremper personne. Tout le monde savait très bien que L’argent qu’il se ventait provenait directement de la poche de Touadera. Ce nouveau dictateur centrafricain avait décidé de financer entièrement cette candidature fantoche de Tanza pour créer une opposition de façfaçade et attaquer ses véritables adversaires, Henri-Marie Dondra et Anicet-Georges Dologuélé.
Tanza Saint-Cyr, le traitre manufacturé a rapidement tourné au désastre médiatique. Lors du débat Patara sur la radio Ndèkè-Luka, il a lâché des perles qui ont enflammé les réseaux sociaux. “J’ai le copie dans ma bureau”, a-t-il déclaré en prétendant détenir des preuves contre Dondra. Il a confondu à plusieurs reprises le Conseil Constitutionnel avec un mystérieux “conseil consultatif”, avant qu’un débatteur ne le corrige publiquement.
Sa lettre adressée au Conseil Constitutionnel pour demander l’invalidation de ses adversaires a achevé de le ridiculiser. Truffée de fautes d’orthographe et de grammaire, elle a été corrigée en rouge par des internautes comme une copie d’écolier. Les commentaires fusaient: “Obligation de reprendre la base, classe de CI”, “Ce candidat doit retourner à l’école Bâ-lâ”. Les captures d’écran ont circulé massivement sur Facebook et WhatsApp.
Même ses tentatives d’intimidation se sont retournées contre lui. Quand Élysée Nguémalé, coordinateur d’une organisation de la société civile, lui a envoyé un message pour le féliciter ironiquement de sa prestation à Patara, Tanza a répondu violemment: “Je déteste les hypocrites. Ne m’envoies plus jamais de messages et plus jamais des appelles. Ok?” L’échange publié sur les réseaux a provoqué une nouvelle vague de moqueries.
Les photos de sa modeste demeure familiale ont achevé de démontrer l’imposture. Les Centrafricains regardaient ces images et se posaient la question évidente: comment un homme dans cette situation peut-il disposer de 15 millions pour une caution électorale? La réponse ne faisait aucun doute pour personne.
Le Conseil Constitutionnel a fini par invalider sa candidature dans sa décision numéro 014/CC/25 du 14 novembre. Le motif retenu était le faux et usage de faux. Tanza avait versé à son dossier un titre de propriété numéro 11516 qui n’était pas le sien. Les vérifications auprès de la Direction de l’Enregistrement ont établi que ce titre foncier non bâti d’une valeur de 600.000 francs appartenait en réalité à Jérémie Gounoumoundjou.
La Constitution centrafricaine exige explicitement qu’un candidat présidentiel possède une propriété bâtie sur le territoire national. Tanza ne remplissait aucune de ces conditions. Le titre présenté concernait un terrain vague et appartenait à quelqu’un d’autre. Double fraude, double embarras.
Cette invalidation aurait pu clore le dossier. Mais c’est là que l’affaire prend une tournure encore plus édifiante. Selon les révélations du quotidien Le Citoyen de Bangui, Tanza s’est présenté la semaine dernière au Trésor public. Il venait accomplir les formalités nécessaires pour récupérer sa caution de 15 millions de franc CFA.
La procédure a démarré normalement. Il a rempli les documents requis, apposé sa signature sur les formulaires. Seule manquait la signature d’un responsable momentanément absent. Tanza est reparti, pensant revenir bientôt finaliser l’opération et empocher l’argent.
Entre-temps, une personnalité de premier plan proche de la présidence est arrivée au Trésor pour une autre raison. En découvrant les documents préparés au nom de Tanza, cette autorité a immédiatement donné des instructions fermes aux agents. Aucun paiement ne devait être effectué. L’opération ne pourrait se dérouler qu’en sa présence personnelle, dévoile Le citoyen.
Cette personnalité a même tenté de joindre Tanza sur son téléphone portable. Celui-ci a délibérément refusé de répondre aux appels. Un jeu du chat et de la souris s’est alors installé. Dès que l’autorité quittait les lieux, Tanza revenait pour tenter sa chance. Mais les agents avaient reçu des consignes claires. Le pot aux roses était éventé.
La raison de ce blocage est limpide. Les 15 millions n’ont jamais appartenu à Tanza. Le Président Touadera lui avait prêtés uniquement pour lui permettre de déposer sa candidature. L’accord tacite prévoyait que cette somme devait retourner à sa source une fois la comédie terminée. Tanza croyait peut-être pouvoir garder cet argent après son invalidation, mais il s’était trompé sur toute la ligne.
Or, la réunion de Damara avait d’ailleurs scellé son sort avant même la décision du Conseil Constitutionnel. Le président de la République, le président du Conseil Constitutionnel et d’autres hauts responsables s’étaient réunis pour revoir leur stratégie électorale. Ils avaient convenu de nettoyer les candidatures factices et de permettre finalement à une partie de l’opposition réelle de participer au scrutin.
Cette décision condamnait automatiquement Tanza. Son rôle de marionnette n’avait plus de sens dans le nouveau scénario. Le Conseil Constitutionnel n’a eu qu’à s’appuyer sur une partie des irrégularités bien réelles de son dossier pour exécuter la sentence. L’homme entré en politique par effraction en sortait par la porte de service.
Au Trésor public, les agents ont assisté à une scène tragicomique. Tanza revenait obstinément comme un chat, espérant profiter d’un moment d’inattention pour récupérer l’argent. Mais la surveillance était maintenue. L’autorité présidentielle veillait à ce que ces 15 millions reprennent le chemin de la poche du nouveau dictateur de Bangui, Faustin-Archange Touadera alias Baba Kongoboro.
Tanza avait cru jouer son propre jeu. Il s’était affiché avec arrogance, avait attaqué publiquement ses anciens camarades de l’URCA, avait menacé de faire invalider Dondra et Dologuélé. Tout cela avec l’argent et le soutien du pouvoir. Maintenant, il se retrouve humilié publiquement, invalidé pour fraude, et incapable de récupérer une caution qui ne lui a jamais appartenu.
Le quotidien Le Citoyen conclut son récit par une formule lapidaire qui résume toute la situation. Deux mots seulement, chargés d’ironie et de pitié à la fois. Une épitaphe politique pour celui qui a voulu jouer dans la cour des grands sans en avoir ni les moyens, ni les capacités, ni même l’argent.
Source: Corbeau News Centrafrique
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