Au cœur des galeries d’art contemporain privées de Dakar

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Au cœur des galeries d’art contemporain privées de Dakar
Au cœur des galeries d’art contemporain privées de Dakar

Africa-Press – CentrAfricaine. Depuis quelques années, portées par l’intérêt grandissant pour les artistes du continent, des galeries et des espaces d’expositions privés d’art contemporain sont nombreux à ouvrir à Dakar, le marché de l’art étant en pleine expansion dans la capitale sénégalaise. Il faut dire que Dakar accueille tous les deux ans la Biennale d’art contemporain africain, la plus ancienne manifestation du genre sur le continent.

Le milieu, en mutation constante, est en train de se structurer, mais les contours restent flous et ne correspondent pas toujours à la définition d’une galerie comme cela peut être envisagé en Europe. Au-delà d’un espace de visibilité et de vente des œuvres d’un artiste, la galerie y joue également un rôle dans l’accompagnement et le développement de la carrière d’un artiste qu’elle représente.

Il y a tout un positionnement à définir et à structurer en prenant en considération que ce marché, s’il est en plein essor, reste pour le moment minoritaire dans le monde de l’art contemporain mondial. Le nombre de collectionneurs africains du continent est toujours peu important bien que des collections se constituent peu à peu chez de plus en plus d’Africains. Malgré ces défis considérables, les nombreuses opportunités attirent de plus en plus, signe d’un dynamisme nouveau. Les galeries peuvent être classées en plusieurs catégories : les dernières-nées, comme Cécile Fakhoury, OH Gallery et Selebe Yoon ; les hybrides, comme Studio 1408, Galerie Ourouss et Loman Art ; les historiques, comme la galerie Atis, la galerie Arte et la galerie Kemboury.

Galerie Cécile Fakhoury

Après avoir ouvert à Abidjan en septembre 2012, au lendemain de la guerre civile, Cécile Fakhoury a inauguré au printemps 2018 une nouvelle galerie à Dakar, au Sénégal, « cette terre de culture ». « La galerie Cécile Fakhoury existe depuis dix ans et a débuté à l’époque où il n’existait pas de programmation d’art contemporain en Afrique de l’Ouest », explique Delphine Lopez, directrice de la galerie Cécile Fakhoury dans la capitale sénégalaise. « L’idée était de poser les bases d’une sorte d’écosystème ancré dans le territoire. Auparavant les artistes devaient quitter le pays pour pouvoir faire des résidences à l’étranger. Il y a dix ans, on ne regardait pas l’Afrique et l’art contemporain comme c’est le cas aujourd’hui », poursuit-elle.

Exposition Toolu xeer (le champ de pierres) de Binta Diaw, dans le cadre de la Biennale de Dakar (juin 2022) à la Galerie Cécile Fakhoury.

Cette galerie, aux normes des galeries internationales, devenue une référence de l’art africain contemporain, œuvre à la promotion de l’art contemporain sur le continent et offre une visibilité à la création artistique contemporaine africaine à travers des expositions aux supports variés : sculpture, vidéo, peinture… « Seule galerie d’un niveau international à avoir des racines africaines », selon Delphine Lopez, le lieu met en avant des artistes africains ou de la diaspora autour de cinq expositions par an pour Dakar et Abidjan. Depuis octobre 2021, un troisième espace d’exposition a ouvert à Paris.

Delphine Lopez dirige à Dakar la galerie Cécile Fakhoury.

Alors qu’Abidjan permet des expositions d’envergure du fait de la grandeur du lieu, Dakar propose des projets plus curatoriaux et conceptuels. La galerie projette de mettre en place des résidences artistiques à Dakar, un volet commencé il y a un an à Abidjan. Au-delà des expositions, la galerie effectue également un travail de publication en éditant des catalogues d’artistes, une démarche encore rare en Afrique. « Nous souhaitons contribuer à l’histoire de l’art sur le continent, ancrer ce récit pour laisser des traces des artistes », développe la directrice de la galerie dakaroise. En participant à des foires et biennales internationales, comme Art x Lagos, 1 :54, Cape Town Art Fair ou encore la Fiac, ou par le biais de collaborations avec des galeries étrangères, la galerie Cécile Fakhoury contribue également à impulser un intérêt pour les artistes contemporains du continent et attire le regard des collectionneurs.

OH Gallery

Passée par la Galerie Antenna à Dakar, Océane Harati a ouvert fin 2018 OH Gallery. Il s’agit d’un espace où elle a pour volonté de « prôner son africanité » à travers l’exposition d’artistes contemporains africains mais aussi d’artistes internationaux ayant une accroche, une vision du continent afin de « permettre de créer du lien avec le public et de lui donner des clés de compréhension », selon les mots de la jeune galeriste aux souches croisées sénégalaise, libanaise, française et vietnamienne.

Pour Océane Harati, la promotion des arts d’Afrique est importante autant à l’extérieur qu’à l’intérieur des pays du continent.

Situé dans un immeuble classé monument historique du Plateau, en l’occurrence le building Maginot, premier building d’Afrique occidentale française (AOF) construit en 1951 par le Crédit foncier de l’Ouest africain, OH Gallery expose sur deux niveaux, au rythme de quatre expositions par an auxquelles s’ajoutent, depuis 2020, des programmations hors les murs, au Sénégal ou à l’étranger. Quatorze artistes, dont le Sénégalais Aliou Diack, l’Ivoirien Ange-Martial Méné ou le Camerounais Hako Hankson, l’artiste marocaine Amina Benbouchta et la Togolaise Félicité Codjo travaillent avec OH Gallery. Certains d’entre eux ont par ailleurs fait des résidences.

Une vue de l’exposition “Sur le chemin des refugiés” du Camerounais Hako Hankson à la OH Gallery de Dakar.

Elle décrit cet espace comme un lieu hybride. « Ce n’est pas une institution muséale, mais il y a un côté curatorial poussé à côté d’une dimension commerciale bien présente », dit Océane Harati. « Ma prise de position est de permettre aux artistes du continent de se mesurer aux artistes occidentaux, de montrer qu’ils sont capables de rivaliser avec ceux-ci », poursuit celle qui veut « casser les barrières et les codes qui ont fait de l’art contemporain africain une « mode » dans les années 2019-2020, quitte à restreindre et enfermer les artistes du continent dans cette catégorie. « J’avais un ressenti personnel de manque d’accès à la culture et à l’information dans ce domaine », explique Océane Harati quand elle revient sur les origines d’OH Gallery, il y a dix ans. Au départ, le lieu n’était accessible que sur rendez-vous. En 2020, l’offre s’est étayée et les rendez-vous ont été réservés aux collectionneurs.

Océane Harati a également mis en place un « store » où il est possible d’acheter des dessins des artistes exposés dans la galerie. « Je souhaitais revaloriser le dessin. C’est également un moyen d’acquérir des œuvres originales plus abordables (les tarifs sont en dessous de 1 000 euros) », argumente-t-elle. Une bibliothèque avec des ouvrages spécialisés sur l’art ou sur les thématiques des expositions est aussi disponible dans cet espace.

Afin de soutenir le développement d’un marché local d’acheteurs, Océane Harat crée un site léché, sur lequel figure un blog dans lequel on trouve des podcasts sur les différents artistes exposés, des jeux à disposition des enfants, des fiches explicatives sur les expositions en cours… Tout pour « donner les clés d’explication » et mettre l’art à la portée du plus grand nombre.

La jeune galerie a participé en ce mois de juin, et ce pour la première fois, à Art Basel, en Suisse. Dans ses valises, l’exposition d’« Earth Memory » d’Aliou Diack.

Selebe Yoon

« Le carrefour, le lieu où différents chemins se croisent », telle est la traduction française de « selebe yoon », le nom du lieu créé en décembre 2020 par la Franco-Sénégalaise Jennifer Houdrouge, après son retour de New York, où elle vivait depuis six ans et officiait en tant que curatrice, autrice et directrice de The Chimney, un lieu d’exposition.

« Le monde de l’art n’est pas aussi établi à Dakar qu’en Europe. Il y a donc un grand potentiel pour créer un espace qui ne soit pas contraint par les normes. L’espace est en mouvement et se définit au fil des expérimentations », dit-elle. Au-delà de ce vaste champ des possibles, la jeune femme souhaitait « accompagner le processus créatif et artistique en soutenant les artistes et les penseurs locaux, notamment le dialogue entre les disciplines ».

Logé dans un bâtiment emblématique de l’histoire architecturale de Dakar, en centre-ville, datant de 1953 et s’étendant sur 1 000 mètres carrés, Jennifer Houdrouge propose un lieu où converge l’exposition d’œuvres artistiques mais aussi la recherche, un mix entre « une galerie plus traditionnelle et un lieu de recherche ».

Exposition d’El Hadj Malick Sy pour la Biennale de Dakarà Selebe Yoon.

Ateliers d’artistes pour des résidences d’un à trois mois, bibliothèque et, bien sûr, espace d’exposition pour les artistes. La directrice de Selebe Yoon expose le travail d’artistes internationaux désireux d’échanger avec la scène artistique locale, toujours dans cette volonté de favoriser les échanges et les nombreux apports générés par ces interactions, lesquelles provoquent bouleversement et changement de perspectives.

Mais elle souhaite également faire redécouvrir d’anciens artistes et maîtres sénégalais afin de montrer les figures locales parfois très peu connues. « C’est important de faire connaître ces pionniers, cela revêt un intérêt pour l’histoire artistique du pays. Comme Alioune Diouf qui a une carrière de quarante ans, mais restait dans l’ombre », explique-t-elle. Depuis l’ouverture, sept artistes ont été présentés jusqu’à présent dans des expositions durant entre deux et trois mois.

Dans l’optique de contribuer à l’essor de la scène artistique contemporaine au Sénégal, Selebe Yoon a participé à la foire 1:54 ainsi qu’à Art Takes Lagos, notamment. Dans les cartons de Jennifer Houdrouge, le projet de créer des « récréations littéraires », qui proposeraient des conversations où le monde de l’art et d’autres disciplines se mêleraient. « Cela rend l’art plus actuel et pertinent », assure-t-elle.

Studio 1408

Au Studio Quatorzerohuit, c’est le design, l’art contemporain et l’artisanat qui sont mis en valeur. « L’association du design et de l’artisanat donne souvent de bonnes réalisations et apporte quelque chose à la société. L’alliance des deux est à mettre en avant », explique le designer Bibi Seck, à l’origine du studio. Le créatif a su convaincre le collectionneur Oumar Sow qui lui a apporté son soutien et lui a proposé l’appartement dans lequel est niché, le Studio, non loin de la place de l’Indépendance, dans le quartier du Plateau à Dakar.

Le Studio Quatorzerohuit lors de la Biennale de Dakar.

Le lieu, ouvert en novembre 2020, abrite au rez-de-chaussée un lieu d’exposition, et au 1er étage un espace partagé entre un concept-store où sont présentées des créations issues de l’artisanat local ainsi que des expositions. Enfin le dernier étage offre une large terrasse pour l’organisation d’événements culturels ainsi qu’un espace collaboratif de creative space.

« Les artistes que nous exposons sont choisis au coup de cœur. Il n’y a pas de contrat établi, car nous sommes plutôt dans une dynamique de soutien et de collaboration », note le designer. Oumar Sow accueille également certains artistes en résidence dans sa villa de Pointe Sarène. « Nous avons voulu ce lieu comme un espace dédié à l’art contemporain, aux arts plastiques et appliqués. Un lieu de rencontre et d’échange », précise celui qui souhaite développer les collaborations entre les artisans et designers locaux et étrangers afin d’associer les techniques de travail qui donneraient lieu à des innovations utiles. « L’artisanat est un des axes de développement et d’avenir pour les pays africains », indique Bibi Seck qui déplore le manque d’investissement et le fait que les arts aient été négligés au Sénégal.

Galerie Ourouss

Après des années à réfléchir à ce vieux rêve, Zeynabou Guèye a finalement créé fin 2018 la galerie Ourouss, dans le quartier des Almadies, dans une maison de plusieurs étages au détour d’une ruelle donnant sur la corniche. Collectionneuse, d’abord d’art ancien, puis d’art contemporain, et ce depuis une trentaine d’années, elle avait à cœur de « transmettre et démocratiser l’accès à l’art ».

Galerie Ourouss.

Avec ce lieu, elle souhaite soutenir les industries créatives africaines en offrant un espace aux artistes du continent et de sa diaspora. « Je veux inciter la jeunesse à prendre part de manière plus active au développement du secteur artistique à l’échelle continentale. Je voudrais partager avec la jeunesse le génie de l’art africain qui s’étend sur des millénaires », détaille-t-elle.

Sur 100 mètres carrés, elle combine œuvres contemporaines et « un petit musée » d’artisanat traditionnel, essentiellement malien. Chaque année, Zeynabou Guèye propose trois expositions : une rétrospective sur l’art ancien, l’exposition d’un jeune talent et enfin celle d’un artiste contemporain confirmé. « Le but n’est pas d’exposer chaque mois mais plutôt d’avoir des expositions sur la durée, pour le plaisir », souligne la fondatrice. L’année prochaine, des résidences seront également mise en place afin d’accentuer ce soutien à la création.

Loman Art

Coincé dans un virage, entre les quartiers de Ouakam et des Mamelles, Loman Art offre un petit écrin de calme au milieu du brouhaha urbain. Originellement lieu de résidence de l’artiste autodidacte australienne Loman Pawlitschek, l’endroit ouvre ses portes au curieux depuis 2011.

Œuvre de Loman Pawlitschek, exposé au Loman Art.

À la fois atelier, lieu d’exposition, c’est aussi une maison d’hôte, et l’on y trouve également un espace de restauration ainsi qu’une boutique vendant les créations de la Saint-Louisienne Rama Diaw. Aux œuvres protéiformes de Loman qui mixent design et art et représentent souvent la vie énergique dakaroise s’ajoutent les œuvres d’artistes, principalement sénégalais, pour lesquels elle a eu le coup de cœur.

Galerie Atiss

« L’idée de la création de la galerie venait d’abord du fait qu’en tant qu’artiste-peintre, je voulais présenter mes œuvres », raconte Aïssa Dione. C’est avec la première Biennale de Dakar en 1996, dont elle participe à la création, qu’elle fonde ainsi la galerie Atiss, alors que le marché de l’art contemporain est peu développé dans le pays.

Exposition de Jean-François Boclé lors de la Biennale de Dakar à la galerie Atiss.

« La galerie n’avait pas de vocation commerciale mais plus une vocation curatoriale guidée par la passion de l’art », indique encore cette designer textile franco-sénégalaise dont le travail est reconnu dans le monde entier. Orienter, conseiller et suivre, tels sont les maîtres mots de la maison. La galerie, située le long de la corniche dans le quartier bouillonnant de Médina, expose sur trois étages des artistes ouest-africains. Il y en a une dizaine actuellement. « On dit que je suis une découvreuse de talents », plaisante-t-elle. Il faut dire qu’Aïssa Dione a en effet participé à faire connaître de grands noms, tels que Soly Cissé, Camara Guèye, Aliou Diack, Patrick-Jöel Tatcheda Yonkeu…

Ses expositions sont ainsi reconnues comme contribuant à la promotion d’artistes africains. « Je trouve de plus en plus intéressant de suivre l’évolution du travail d’un artiste. Ceux que j’expose doivent tous être au même niveau pour qu’il n’y ait pas de décalage. Il faut presque que je puisse vouloir acheter chaque œuvre pour les exposer », explique-t-elle avec un brin de perfectionnisme.

Entre 2006 et 2008, elle a collaboré avec la galerie Chab de Bamako et, ensemble, elles ont entrepris une exposition itinérante en Afrique de l’Ouest pour faire émerger les galeries dans la région. Elle a également collaboré avec la galerie MAM (Cameroun) et dernièrement avec une galerie new-yorkaise.

« La clientèle étant limitée au Sénégal, il est nécessaire de faire des collaborations avec des galeries étrangères », reconnaît-elle. Elle participe aussi à différentes foires et biennales internationales, comme Paris Art Fair, Art Dubaï, AKAA ou encore Art X Lagos. Autant d’activités qui contribuent à dynamiser le secteur et à faire éclore le métier de galeriste sur le continent.

En plus de l’espace situé à Médina, elle expose également depuis 2010 au sein de la Maison Aïssa-Dione (sur la corniche), maison d’hôte à l’esprit plus intimiste qui met l’accent sur la gravure et le dessin. C’est dans ce lieu que les artistes pour lesquels elle a eu un coup de cœur peuvent suivre une résidence. De plus en plus, elle aime privilégier les matériaux nobles pour les œuvres, comme la peinture à l’huile ou bien les pigments naturels.

Galerie Arte

Fondée en 1996 par Jöelle Le Bussy, la galerie Arte fait partie des premières galeries d’art et de design contemporain au Sénégal. À la promotion d’artistes africains de la sous-région, dont certains grands plasticiens du continent – Viyé Diba, Soly Cissé, Barkinado Bocoum, notamment – qui sont exposés tous les deux mois environ, s’ajoutent les créations de meubles dessinés par cette ébéniste de métier dans des bois précieux d’Afrique. Un mélange qui rappelle le métissage africain et européen des origines de la fondatrice.

La galerie Arte.

Se côtoient également des objets d’art africain contemporain (vaisselle, sculpture en bronze…) réalisés par les meilleurs artisans de la sous-région. Une succursale à Saint-Louis (nord du pays) existe également, ville dans laquelle Jöelle Le Bussy a également fondé le festival d’art contemporain Le Fleuve en couleurs.

La Galerie Kemboury

Portant un vif intérêt pour les arts sous toutes ces formes, Thérèse Turpin Diatta, collectionneuse, a fondé la galerie Kemboury le 1er novembre 1996, mais celle-ci n’a vraiment pris un tournant professionnel qu’en 1998, lors de sa participation à la première Biennale internationale de Dakar. Depuis la fondatrice a participé à maintes biennales et en a même été la présidente du comité d’organisation en 2014.

La galerie Kemboury lors de la Biennale de Dakar.

« Le but de la galerie est d’accompagner et de faire la promotion des artistes, originaires du continent ou issus de la diaspora. Mais surtout de faire découvrir de nouveaux talents au public. C’est mon sacerdoce de faire surgir les talents et de donner la priorité aux jeunes artistes qui n’ont pas de vitrine pour exposer leur art », insiste-t-elle. Thérèse Turpin Diatta compte une trentaine d’artistes dont plusieurs grands noms dont elle est particulièrement fière. Cela dit, ce qui la comble le plus, c’est avant tout la bonne relation qu’elle entretient avec chacun, y compris avec ceux dont les expositions remontent au début de la galerie.

Les expositions présentées sont plurielles, avec une thématique ou individuelles (4 par an). À cela s’ajoute de l’artisanat d’art (bronze et bois), dont certaines pièces sont devenues des pièces de musée, tant leur présence dans la galerie est ancienne. « Beaucoup de galeries à Dakar combinent artisanat et art contemporain, car c’était un moyen d’accrocher le client quand l’attrait pour l’art contemporain africain n’était pas encore à la mode », explique-t-elle. Depuis, Thérèse Turpin Diatta reconnaît que les choses ont bien évolué durant ces dernières années. La preuve : l’intérêt et l’engouement pour le secteur est désormais considérable.

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