Africa-Press – CentrAfricaine. “Sur environ 46 écoles dans les 4 sous-préfectures de la Haute-Kotto, seuls 6 instituteurs sont envoyés par le gouvernement”, affirme notre source locale. La majorité des établissements sont construits en paille par les parents d’élèves eux-mêmes, faute d’infrastructures adéquates. “En 2024, des enfants étudient encore sous des hangars en paille”, s’indigne le témoin.
Pour pallier le manque criant d’enseignants qualifiés, les parents doivent financer eux-mêmes des “maîtres-parents”. Cette situation précaire compromet gravement la qualité de l’éducation dans la région.
Notre source dénonce l’inaction des originaires de la Haute-Kotto occupant des postes importants à Bangui: “Ils laissent tomber leurs villages”. Le cas du général d’armée de l’armée nationale, Timangoa, originaire de Yalinga, est particulièrement critiqué. Malgré ses activités minières dans la région, il n’aurait rien fait pour améliorer les conditions de vie dans son village natal.
Un constat amer s’impose: alors que certains profitent des ressources de l’État à Bangui, les populations rurales sont abandonnées à leur sort. Cette situation n’est pas propre à la Haute-Kotto, mais se retrouve dans d’autres préfectures comme Bamingui-Bangoran, Vakaga ou Ouaka, Mambéré, Mambéré-Kadéi, Lobaye ou autres.
L’éducation, fondement du développement, est sacrifiée sur l’autel de l’indifférence des élites. Sans une prise de conscience urgente et des actions concrètes, l’avenir de toute une génération est compromis dans ces régions oubliées de Centrafrique.
Source: Corbeau News Centrafrique
Pour plus d’informations et d’analyses sur la CentrAfricaine, suivez Africa-Press