CEEAC/MAEP : vers la signature d’un mémorandum d’entente

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CEEAC/MAEP : vers la signature d’un mémorandum d’entente
CEEAC/MAEP : vers la signature d’un mémorandum d’entente

Africa-PressCentrAfricaine. Le président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale(CEEAC), l’ambassadeur Gilberto Da Piedade Verissimo, s’est entretenu le 5 août avec une délégation du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP), conduite par son directeur général, le professeur Eddy Maloka.

Les échanges ont porté sur des sujets suivants : la démocratie et la bonne gouvernance comme outil de développement de l’Afrique ; la participation de l’Afrique centrale dans le processus du MAEP ; l’enracinement des valeurs partagées au sein des pays de la région d’Afrique centrale et la nécessité de signature d’un Mémorandum d’Entente entre la CEEAC et le MAEP.

« La création du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs en 2003 a incarné le nouvel esprit de coopération, de transparence et de responsabilité pour de meilleurs résultats en matière de gouvernance nationale et continentale », a déclaré Eddy Maloka.

En créant le MAEP, les dirigeants africains entendaient agir et donner aux citoyens les moyens de prendre des décisions critiques et éclairées sur un éventail de problèmes qui impactent directement leur vie. « Malheureusement, entre les bonnes intentions et la pratique sur le terrain, le fossé n’est pas encore éradiqué et l’Afrique centrale fait toujours office de mauvais élève », a dit le directeur général du MAEP.

Des sept sur onze Etats membres de la CEEAC qui ont adhéré au MAEP, il a été relevé que seul le Tchad s’est soumis à l’épreuve de l’évaluation. « Un coup de chapeau au président Idriss Déby Itno qui a pesé de tout son poids pour booster le MAEP dans son pays. Il est souhaitable que les quatre autres Etats restants adhèrent au Mécanisme et les dix devraient se faire évaluer », a conclu le chef de la délégation du MAEP.

Saluant l’arrivée de la délégation du MAEP, le président de la Commission de la CEEAC a déclaré que l’évaluation peut aider à consolider la paix, les structures politiques et étatiques en Afrique. L’ambassadeur Gilberto Da Piedade Verissimo a saisi l’opportunité pour faire également le point sur les travaux de la 19e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement qui se sont tenus le 30 juillet dernier et a rendu compte des conclusions qui en ont découlé.

« Si la République centrafricaine, l’Est de la République démocratique du Congo et le Tchad ont été épinglés comme points chauds de la région en raison des situations sociales, politiques et sécuritaires préoccupantes, il n’en demeure pas moins qu’il faut rester vigilant sur les situations dans la zone anglophone du Cameroun, au Burundi et dans bien d’autres pays

», a déclaré le président de la Commission de la CEEAC.

Jetant un regard critique sur le chemin parcouru par l’organisation communautaire, le président de la Commission a estimé qu’en trente-huit ans d’existence, beaucoup reste à faire. « Il nous faut faire la pédagogie de l’intégration », a-t-il insisté, avant d’annoncer qu’en octobre prochain, lors de la célébration de la journée de l’intégration, il sera organisé un séminaire et un chronogramme d’activités à réaliser dans chaque pays sera rendu publique. Par la même occasion, les deux dirigeants de la CEEAC et du MAEP ont décidé de tenir une réunion qui aboutirait sur la signature d’un Mémorandum d’Entente entre la CEEAC et le MAEP. Un expert du MAEP devrait être désigné et affecté auprès de la CEEAC pour travailler entre autres sur ces questions.

A l’issue de la rencontre, une déclaration conjointe a été signée par les dirigeants des deux institutions respectives.

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