Africa-Press – CentrAfricaine. En Centrafrique, le gouvernement est à pied d’oeuvre pour financer son Plan national de développement (PND). L’objectif sur la période 2024-2028 est ambitieux: 12 milliards de dollars, près de 7 000 milliards de francs CFA. Le ministre de l’Économie, Richard Filakota, et celui des Finances, Hervé Ndoba, ont récemment participé aux rencontres de printemps de la Banque mondiale à Washington, et ils comptent sur une série de réunions les prochains mois pour accélérer la mobilisation des ressources. La RCA accueillera le « caucus » des pays africains fin-juillet à Bangui, pour porter une voix unie auprès du FMI et de la Banque mondiale.
Premier point positif, selon le gouvernement centrafricain: les projets en cours avec la Banque mondiale se poursuivent, et représentent 1,2 milliard de dollars, même si l’institution demande à Bangui d’accélérer leur mise en oeuvre.
Pour attirer des investisseurs, la Centrafrique a obtenu le soutien du Maroc, qui accueillera une table ronde au mois de juin.
Le ministre de l’Économie, Richard Filakota, souligne, au micro de François Mazet, que l’accent doit être mis sur les infrastructures et la transformation des ressources: « Infrastructures routières, portuaires, les ports secs, il y a aussi les transports, donc c’est vraiment des secteurs lourds. Il va aussi falloir permettre à ce pays d’avoir suffisamment de sources énergétiques pour permettre aux investisseurs qui arrivent, et qui veulent construire des usines, d’avoir des sources d’énergie pour travailler. »
Sur la question du passif de la Centrafrique en matière de gestion, le ministre assure que le cadre du PND marque un progrès: « L’objectif visé est de parvenir à une gestion budgétaire basée sur la performance. Il y a un travail énorme en termes de réformes et de digitalisation pour avoir une sorte de traçabilité de ce qui entre dans les caisses publiques et de ce qui en sort. Je crois que ce travail en train de se faire va permettre d’augmenter les recettes domestiques qui seront adossées à tout ce que les investisseurs apporteront de l’extérieur. »
Le gouvernement mise sur le développement de partenariats publics-privés. Le ministre se félicite qu’un groupe indien a récemment signé pour un projet d’agrobusiness dans le secteur sucrier et le manioc, d’une valeur de plus d’1 milliard de dollars.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la CentrAfricaine, suivez Africa-Press