Conditions de Travail Difficiles des Ouvriers Centrafricains

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Conditions de Travail Difficiles des Ouvriers Centrafricains
Conditions de Travail Difficiles des Ouvriers Centrafricains

Africa-Press – CentrAfricaine.
Douze heures de travail par jour, sept jours sur sept, aucune fête nationale respectée. Voilà la réalité quotidienne des Centrafricains employés dans les mines contrôlées par des exploitants chinois. Une exploitation qui perdure sous le regard passif d’un ministère du Travail incapable d’imposer ses propres textes.

Les exploitants chinois présents en République Centrafricaine semblent faire fi des dispositions légales du pays. Leur méconnaissance apparente du cadre réglementaire centrafricain crée un problème majeur, particulièrement dans le secteur minier où leur présence est importante.

Ces investisseurs emploient aussi bien des Centrafricains que des travailleurs venus de Chine, du Cameroun, du Burkina Faso ou du Tchad. Pourtant, ils ignorent les règles élémentaires du droit du travail centrafricain. Les jours fériés n’existent pas dans leur vocabulaire. Leur unique objectif reste la rentabilité financière, au mépris des dispositions sociales et environnementales.

Une enquête menée par la rédaction du CNC sur plusieurs sites miniers exploités par des entreprises chinoises démontre cette réalité. Le respect de l’environnement ne figure pas parmi leurs priorités. Mais le plus inquiétant concerne le traitement réservé aux employés centrafricains lors des jours fériés nationaux.

Le 1er janvier, jour de l’an, les ouvriers doivent se présenter au travail. Le 25 décembre pour Noël, même exigence. Le 1er mai, fête du travail, aucun repos n’est accordé. Le 1er décembre, fête nationale, pareille. Toutes les célébrations nationales sont traitées de la même manière. Même lors des scrutins électoraux, des opérations de recensement ou des référendums, le travail continue sans interruption.

Cette situation atteint son paroxysme le lundi dernier, lors de la fête nationale du 1er décembre 2025. Ce lundi-là, les employeurs chinois ont obligé l’ensemble de leurs salariés à se rendre sur les chantiers, provoquant des mouvements de protestation. À Gaga, localité située à quelques kilomètres de Zawa dans la commune de Yaloké 2, les travailleurs ont déclenché une grève. À Aba, dans la Nana-Mambéré, même scénario. Les employés ont refusé de travailler, mais les responsables chinois ont maintenu leur position, affirmant ne reconnaître aucune obligation de repos légal.

Le ministère du Travail publie pourtant régulièrement des arrêtés précisant les jours chômés et payés ou non payés. Mais ces textes restent sans effet pour les exploitants chinois. Aucun mécanisme de contrôle ne semble fonctionner sur le terrain. Les autorités en charge de veiller au respect du code du travail se contentent d’une gestion administrative depuis Bangui, sans vérifier la mise en œuvre effective des dispositions qu’elles édictent.

Les Centrafricains qui travaillent dans ces entreprises subissent des conditions difficiles. Les mouvements de protestation qui éclatent régulièrement restent peu médiatisés, comme si ces sites d’exploitation fonctionnaient en dehors du territoire national. Les employeurs chinois imposent leurs propres règles, et personne ne vient contrôler ce qui se passe réellement dans ces zones d’extraction minière. Les responsables gouvernementaux semblent davantage occupés par d’autres considérations que par la défense des droits des travailleurs centrafricains face à des pratiques qui violent ouvertement la législation nationale. Les services censés assurer le suivi restent à Bangui, loin des réalités du terrain, pendant que les abus se multiplient sans que quiconque ne soit inquiété.

Source: Corbeau News Centrafrique

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