Africa-Press – CentrAfricaine. Alors que la croissance lente, la dette élevée et la faiblesse des investissements et des échanges commerciaux creusent le fossé entre les pays industrialisés et les pays en développement, la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a appelé à repenser fondamentalement les stratégies mondiales de développement.
Dans son “Rapport sur le commerce et le développement 2024” publié mardi, la CNUCED souligne que les pays en développement sont confrontés à des compromis politiques difficiles en raison de crises telles que les prix élevés de l’énergie, la demande croissante de services de santé et de services sociaux et la montée du protectionnisme.
Le rapport exhorte les pays à poursuivre de nouvelles voies de développement axées sur la diversification économique, la résilience et la croissance inclusive.
“Nous devons repenser, réformer et relancer. Repenser les stratégies mondiales de développement, réformer le système financier international et relancer l’engagement en faveur du multilatéralisme pour apporter un véritable soutien aux pays en développement”, a indiqué la secrétaire générale de la CNUCED, Rebeca Grynspan.
Le rapport souligne que l’inflation a érodé le pouvoir d’achat des pays en développement en raison de facteurs tels que les crises de la chaîne d’approvisionnement et les prix élevés de l’énergie et des produits agricoles.
Il appelle à une combinaison de stratégies budgétaires et réglementaires pour résoudre le problème de l’inflation.
Le commerce entre les pays en développement est passé de 2.300 milliards de dollars américains en 2007 à 5.600 milliards de dollars américains en 2023, indique le rapport, offrant aux pays en développement des opportunités de réduire leur dépendance à l’égard des partenaires commerciaux traditionnels et de renforcer l’intégration économique régionale.
En tirant parti des accords régionaux de commerce et d’intégration et en mettant en œuvre des politiques industrielles stratégiques, les pays en développement peuvent mieux renforcer leur résilience économique, indique le rapport, ajoutant que la transition verte présente également de nouvelles possibilités de croissance.
Le rapport met en évidence des changements significatifs dans la structure du commerce mondial. Alors que les biens représentent toujours plus de 75 % du commerce total, le commerce des services a connu une croissance rapide, augmentant de 5 % en termes réels depuis 2023. Les services représentent désormais 25 % des flux commerciaux mondiaux bruts, offrant un nouveau potentiel de croissance pour les pays en développement.
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