La culture du petit oignon, de l’or vert pour lesmaraîchers du site Ngoulekpa

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La culture du petit oignon, de l’or vert pour lesmaraîchers du site Ngoulekpa
La culture du petit oignon, de l’or vert pour lesmaraîchers du site Ngoulekpa

Africa-Press – CentrAfricaine. Le petit oignon ou ciboulette est une plante d’origine chinoise, utilisée en cuisine et en médecine, qui sera couramment cultivée en occident puis en Afrique. En Centrafrique, elle est appelée petit oignon et est utilisée dans la cuisine pour son goût qui approche davantage de celui de l’ail dans les assaisonnements des mets comme la feuille de manioc, le poisson, les légumes et autres. Oubangui Médias est allé auprès des maraichers de Ngoulekpa dans les périphéries de Bangui.

Cette plante est cultivée sur des planches longues de cinq mètres et facile à entretenir, selon les maraîchers. Gabin Gbakolewa, maraîcher au site de Ngoulekpa aime la culture du petit oignon qui dure un mois et demi. Il explique comment cette plante est cultivée « Nous achetons les graines puis nous semons au bout de deux semaines on peut repiquer et attendre un mois encore ce qui nous totalise un mois et deux semaines. Par contre si on dispose déjà des tiges de petits oignons, il suffit juste de vendre les planches dont les tiges sont matures et d’en conserver une qui permettra de reproduire au fur et à mesure ».

Pour Gabin Gbakolewa, ce légume est facile à cultiver mais aussi rentable : « Je dispose d’une quarantaine de planche sur le site qui me remporte au moins deux cent mille francs CFA à chaque vente si la production est bonne soit cinq mille francs par planches. C’est ce que je reçois de mes ventes qui me permet de subvenir à mes charges familiales et de construire ma maison», précise-t-il.

Pour avoir une bonne récolte, il faut beaucoup investir : « Nous investissons beaucoup dans l’achat d’engrais ou fumier pour enrichir la terre et aussi dans la semence, pesticides… », ajoute Gabin.

Le sac de fumier est vendu à 4500 FCFA et peut être utilisé sur cinq planches et c’est le meilleur engrais qu’utilisent les maraîchers de ce site derrière l’aéroport de Bangui.

Parfois par manque de moyens, ces maraichers s’accordent avec les revendeuses de légumes pour des prêts d’argent qui leurs permettront d’acheter des fumiers.

L’éloignement de ce site de la ville explique la hausse du prix de ces fumiers qui sont transportés sur des motos pour être revendus aux maraîchers.

Ces maraichers sont confrontés à d’énormes difficultés pour obtenir de la semence et de l’engrais comme l’explique ici Gabin Gbakolewa : « Notre contribution au développement du pays est ce que nous faisons mais il faudrait qu’un regard soit orienté sur nous en termes d’appui en semence et engrais pour que nous produisons davantage afin d’aider la population ».

Dans cette zone, cette culture est léguée de génération en génération comme le précise Gabin Gbakolewa qui l’a hérité de son père.

Le petit oignon est cultivé tout au long de l’année mais plus qu’en saison sèche malgré l’asséchement des puits. Pendant cette période, le travail est difficile mais mieux qu’en saison pluvieuse car il nécessite beaucoup d’attention selon les maraichers. L’abondance d’eau sur une plante détruit la culture. Les feuilles peuvent être récoltées plusieurs fois sans impacté la santé de la plante.

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