Le volet business de la tournée africaine d’Emmanuel Macron

9
Le volet business de la tournée africaine d’Emmanuel Macron
Le volet business de la tournée africaine d’Emmanuel Macron

Africa-Press – CentrAfricaine. À l’heure où le sentiment antifrançais gagne du terrain en Afrique de l’Ouest, et quelques jours après un discours à Paris affirmant que le continent n’était plus un « pré carré » français, Emmanuel Macron mène cette semaine et jusqu’à ce week-end une tournée en Afrique centrale.

Un déplacement, le dix-huitième sur le continent depuis le début de son premier quinquennat en 2017, qui compte quatre étapes : Gabon, Angola, Congo et RDC.

Patrons et financiers

Outre les rencontres politiques et les déclarations sur l’environnement intervenues en marge du One Forest Summit, sommet sur la préservation des forêts tropicales du bassin du Congo qui a rassemblé une dizaine de chefs d’État de la région, le président français a voyagé accompagné d’une solide délégation économique.

Cette équipe business compte notamment Rémy Rioux, le patron de l’Agence française de développement (AFD), mais aussi de nombreux industriels, dont Thierry Déau, le PDG de Meridiam, Christel Bories, la patronne du groupe Eramet (premier acteur minier du Gabon), Pierre Soler-My, le PDG du producteur de charbon Carbonex, ou encore Guillaume Réveilhac, à la tête du groupe agroalimentaire Cérélia. Sans oublier Guillaume Poitrinal, le président fondateur de Woodeum, promoteur-constructeur à faible empreinte carbone, et Olivier Brousse, le PDG de l’entreprise paysagiste Idverde.

Plusieurs financiers se sont également joints à l’évènement. Parmi eux, Bertrand Badré, le fondateur du fonds d’investissement Blue Like an Orange, Philippe Zaouati, le DG de Mirova, filiale de Natixis spécialisée dans l’investissement durable, mais aussi l’ancien premier ministre béninois Lionel Zinsou, actuellement associé directeur de la banque d’affaires Southbridge.

L’homme d’affaires et fondateur de l’École 42 et du groupe Iliad, qui détient notamment le fournisseur d’accès à Internet et opérateur mobile Free, Xavier Niel a aussi intégré la délégation tricolore.

Focus agriculture en Angola

Après l’étape gabonaise à Libreville, Emmanuel Macron s’est rendu à Luanda, la capitale de l’Angola, où un partenariat pour le développement de la filière agricole a été signé. Là encore, le monde de l’entreprise était mobilisé, représenté notamment par Nicolas Terraz, le DG de la branche exploration-production de TotalEnergies, premier opérateur du secteur pétrolier en Angola.

Alors que Luanda veut diversifier son économie et que Paris met en avant son savoir-faire agricole, le secteur agroalimentaire était à l’honneur, avec de nombreux dirigeants : Abbas Jaber, le fondateur du groupe agro-industriel Advens-Geocoton, Karim Ait Talb, le directeur de la coalition Alfa, qui regroupe 105 entreprises et organisations françaises couvrant les chaînes de valeur du secteur agroalimentaire, Jérôme Calleau, le président d’InVivo, l’un des premiers groupes agricoles européens, Noumane Aidi, PDG du professionnel de l’irrigation agricole Irrifrance, Frédéric Duhamel, DG adjoint de la société SIA-Agro, et enfin Jérémie Lechza, PDG du Groupe Roullier, spécialiste en nutrition végétale et animale.

Deux autres secteurs, que la France veut mettre en avant et qui intéressent l’Angola, étaient représentés : l’industrie aéronautique, incarnée par la présence de Jean-Marc Nasr, DG des activités spatiales d’Airbus et président de Airbus Defence and Space, et l’eau et l’assainissement, visible via la participation de Jérôme Lionet, le PDG de Saint-Gobain PAM.

103 millions d’euros en RDC

D’après une source proche de la présidence française, une lettre d’intention pour la vente d’un satellite d’observation de la terre par Airbus Defence & Space doit prochainement être signée. Selon la même source, le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu, doit aussi signer un protocole d’entente (MoU) d’assistance technique dans le secteur de l’eau impliquant Suez.

Après un passage à Brazzaville, la tournée d’Emmanuel Macron doit s’achever à Kinshasa ce week-end. Des conventions de financement et un protocole d’accord entre la France et la RDC, pour un total de 103 millions d’euros (prêts et subventions), doivent ainsi être paraphés. Ils concernent plusieurs secteurs, dont le numérique, la formation, l’agriculture et la transition énergétique, via notamment, pour ce dernier secteur, la création d’une Banque nationale des données géologiques.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la CentrAfricaine, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here