Les Émirats arabes unis s’ajoutent à la liste des rivaux de la Chine pour le cuivre africain

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Les Émirats arabes unis s’ajoutent à la liste des rivaux de la Chine pour le cuivre africain
Les Émirats arabes unis s’ajoutent à la liste des rivaux de la Chine pour le cuivre africain

Africa-Press – CentrAfricaine. La demande mondiale de cuivre devrait considérablement augmenter à long terme, en raison de l’utilisation du métal pour la transition énergétique. Les compagnies chinoises font partie des principales exploitantes du métal rouge en RDC et en Zambie, les deux principaux producteurs africains.

Le géant émirati International Holding Company (IHC) chercherait à supplanter le chinois JHCX Mining pour le rachat de la mine de cuivre Lubambe, par l’intermédiaire de sa filiale Internaional Resources Holding (IRH). Selon des sources proches du dossier relayées par Reuters, la société d’Abu Dhabi a manifesté son intérêt pour le projet zambien, qui fait pourtant déjà l’objet d’un accord entre son propriétaire EMR Capital et JHCX Mining.

Alors qu’aucune offre officielle n’a encore été soumise par IRH, cet intérêt, s’il est confirmé, montre la rivalité naissante entre la Chine et les Émirats arabes unis dans le secteur minier zambien. Déjà en 2023, IRH s’est déjà imposé devant le sud-africain Sibanye-Stillwater et un autre groupe chinois, Zijin Mining, dans le processus de prise de contrôle des actifs de cuivre de Mopani. Devenue partenaire du gouvernement zambien avec 51 % d’intérêts, la société émiratie devrait investir au moins 1,1 milliard de dollars dans la relance des opérations.

L’intérêt d’IRH pour la Zambie, deuxième producteur africain de cuivre, intervient dans un contexte où les entreprises d’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis augmentent leurs investissements dans le secteur minier africain, afin de diversifier leurs économies dépendantes du pétrole et participer à la transition énergétique. Ces entreprises arrivent sur un marché où elles doivent concurrencer la Chine, mais aussi les États-Unis et d’autres pays occidentaux qui luttent déjà avec Pékin pour le contrôle des minéraux critiques africains.

Pour rappel, l’accord contraignant signé entre JHCX Mining et EMR Capital ne permet pas en principe au propriétaire de Lubambe de négocier avec un nouvel acheteur. Cependant, le gouvernement zambien détient 20 % d’intérêts à travers la compagnie minière nationale ZCCM-IH, et pourrait s’opposer à la conclusion définitive de la transaction. La mine de cuivre Lubambe a livré 15 000 tonnes l’année dernière.

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