Un séminaire international pour placer la problématique des routes au cœur des priorités nationales

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Un séminaire international pour placer la problématique des routes au cœur des priorités nationales
Un séminaire international pour placer la problématique des routes au cœur des priorités nationales

Africa-Press – CentrAfricaine. Sous le patronage du Premier Ministre, Felix Moloua, a été lancé du 22 au 23 mai à Bangui, le séminaire international sur la gestion, l’entretien et le financement des infrastructures routières en République Centrafricaine (RCA). En présence du Représentant de la Banque Mondiale, Guido Rurangwa ,des membres du gouvernement, Eric Rokosse Kamot, Gontron Djono Ahaba, et Herve Ndoba, des partenaires techniques et financiers, des experts et des chefs d’entreprises centrafricaines.

Ce séminaire international sur la gestion, l’entretien et le financement des infrastructures routières animé par des experts nationaux et internationaux vient à point nommé poser les bases de réflexions pour trouver des solutions durables aux difficultés de ce secteur. Le thème abordé à ce séminaire international revêt d’un intérêt important pour le pays dont plus de 90 % environ des échanges commerciaux se font par la route.

En outre, il est crucial de remémorer l’intérêt stratégique pour un pays d’avoir un réseau routier en bon état en raison des nombreux avantages que cela représente en termes d’accès aux services sociaux de base, d’emplois, de facilitation des échanges, de développement économique et de sécurité.

A en croire, l’objectif de ce séminaire international est de mettre en lumière l’importance des routes en terre dans le développement socio-économique et les enjeux des entretiens routiers. Renforcer les compétences des professionnels impliqués dans la gestion et l’entretien des routes, explorer des stratégies efficaces de protection des patrimoines routiers en RCA.

Selon le Représentant de la Banque Mondiale, Guido Rurangwa : « Le portefeuille actif du secteur des transports de la Banque mondiale en RCA est de 315 millions de dollars, soit près de 190 milliards de francs CFA, répartis entre le projet d’Urgence de rétablissement des infrastructures et de connectivité (Puric-75 millions $) et la composante centrafricaine du projet régional d’amélioration des corridors d’Afrique centrale (Pracac-240 millions de dollars $) ».

« Malgré ces investissements significatifs, couplés à ceux des autres partenaires, le secteur est toujours confrontes à un défi majeur : la dégradation accélérée du réseau routier. Seulement 13 % des 26 000 kilomètres de routes en RCA sont en bon état. A noter qu’environ 97 % du réseau routier est en terre et nécessite un entretien régulier. Cette situation compromet le développement agricole, l’accès aux services sociaux en zone rurale, et les échanges commerciaux ».

Pour le ministre en charge de l’Equipement et des Travaux Publics, Eric Rokosse Kamot, il s’agit de chercher des voies et moyens pour réhabiliter et entretenir les routes en vue d’ouvrir la voie au développement économique du pays à travers l’accès aux services sociaux de base, la création des emplois pour les jeunes et les femmes, la facilitation des échanges et d’assurer la sécurité de la population.

« Les infrastructures de transport constituent après le secteur de sécurité une des priorités du gouvernement et occupe une grande place dans le programme politique du gouvernement. Les études diagnostics du secteur routier ont permis de mettre en exergue, que notre pays connaisse le problème de l’entretien du réseau routier a défaut de financement mais aussi d’un faible dynamisme des services et du manque de ressources humaines capables d’impulser le programme de développement que le gouvernement a mis en place », a souligné le ministre Eric Rokosse Kamot.

Hervé Ndoba, ministre des Finances et du Budget, revient sur le financement d’entretien des routes en RCA : « La problématique des routes est une question majeure dans notre pays. On parle de besoin sur le désenclavement interne et externe, on regarde notre réseau routier un peu plus 1000 km de routes bitumées sur un territoire de 23600 km2. Nous avons des bonds importants à faire, d’assurer la connectivité de l’ensemble de nos populations » a-t-il fait savoir.

Pour Evariste Dignito, Président de la Fédération des Acteurs de Bâtiments et Travaux Publics en République Centrafricaine, les acteurs qui interviennent dans la question de route sont là pour discuter sur des questions importantes, la gestion de Fonds d’entretien routier (FER) qui a fait quoi et qui est responsable. « Comment peut-on faire avec chaque acteur ? Quel rôle a joué l’Office national des matériels (ONM) ? Le FER et les entreprises privées ? Il est question de se trouver des compromis. Le pays est très vaste, chacun à sa place avec son rôle, qui est bien défini. Je pense qu’on peut bien faire évoluer le réseau routier », dit-il.

Il est a rappelé que, la Banque Mondiale est depuis longtemps, un partenaire engagé auprès du gouvernement centrafricain dans le développement du pays, notamment dans le secteur des infrastructures routières avec des investissements dans la construction et la réhabilitation d’importantes sections de routes sur le corridor régional Douala-Garoua boulai-Bangui et le corridor de développement Pointe-Noire-Brazzaville-Bangui-Bangui-Ndjamena avec une approche bimodale (par route et fleuve), et à l’intérieur du pays.

Ces 2 jours d’échanges ont permis aux experts, praticiens, chefs d’entreprises, partenaires techniques et financiers, et membres du gouvernement de formuler des recommandations efficientes et efficaces afin d’améliorer la qualité des infrastructures routières et promouvoir le partenariat public privé en RCA.

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