LA FIN DE LA CAMPAGNE ÉLECTORALE OPPOSÉE AUX ATTENTES DES DIFFÉRENTS ÉTATS-MAJORS DES PARTIS POLITIQUES.

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CENTRAFRIQUE : LA FIN DE LA CAMPAGNE ÉLECTORALE OPPOSÉE AUX ATTENTES DES DIFFÉRENTS ÉTATS-MAJORS DES PARTIS POLITIQUES.
CENTRAFRIQUE : LA FIN DE LA CAMPAGNE ÉLECTORALE OPPOSÉE AUX ATTENTES DES DIFFÉRENTS ÉTATS-MAJORS DES PARTIS POLITIQUES.

Africa-PressCentrAfricaine Les rideaux vont tomber dès ce vendredi à minuit pour marquer la fin légale de la campagne électorale que nous qualifiions de « mitigée » entre sérénités et violences. Le corps électoral est ainsi convoqué aux urnes par décret présidentiel pour les partiels pour les uns et un second tour des législatives pour les autres. Ce scrutin marqué par le retour de certains partis politiques membres du COD 2020 qui ont bravé le mot d’ordre de boycott est ainsi une occasion passionnante pour le pays de re-dynamiser la gouvernance démocratique et de tourner la page de la sixième législature d’une Assemblée nationale moribonde sur tous les plans, corrompue et surtout caractérisée par la trahison de ses engagements politiques.

Il est toujours évident qu’une élection n’étant jamais gagnée d’avance réserve des surprises aux différents états-majors des partis politiques en dépit d’injustes inégalités des ressources mobilisées. Dans cette logique, les candidats qui se réclament du parti au pouvoir sont appelés à se prêter à un exercice périlleux qui consiste à défendre le bilan du pouvoir sur le précédent quinquennat tandis que les autres partis politiques cherchent à consolider leur position parmi les premières forces politiques du pays, de former au minimum un groupe parlementaire à l’assemblée nationale voire simplement à exister même avec un seul et unique député élu. A travers ce scrutin, il apparaît opportun de ne pas occulter le taux de participation qui sera un baromètre majeur dans ce scrutin car il a fait l’objet d’interminables débats houleux au sein de la classe politique lors des élections groupées du 27 décembre 2020. Parallèlement à cette problématique, il apparaît important et urgent d’évoquer un sujet tabou qui caractérise les campagnes électorales en Centrafrique.

En effet, les élus de la nation communément appelés députés sont simultanément les représentants de la souveraineté nationale et les fervents défenseurs des intérêts des habitants de sa circonscription. A ce titre, ces derniers n’ont nullement une obligation légale ou juridique d’assistance financière et/ou de subvenir aux besoins primaires de ses électeurs mais ils le font parce que cette pratique non démocratique de marchandage de voix est encrée depuis des décennies dans notre culture électorale.

En conséquence de ce qui précède, se soustraire de cette logique électorale équivaut à votre mise à l’écart de la société synonyme de mauvais deputé ou de mauvais candidats. Passionné par l’issue de ce processus électoral, le citoyen lambda toujours curieux s’interroge :

Les mesures primaires sont-elles prévues pour organiser les élections dans la transparence et la sérénité ?

Qu’est-ce qui a changé de plus marquant entre les deux tours des législatives ?

Au delà de la psychose sécuritaire, les électeurs peuvent-ils exercer librement leur droit civique comparativement au premier tour ?

Peut-on affirmer cette fois-ci que le plan corrigé de sécurisation des élections proposé par les forces onusiennes sera à la hauteur des attentes ?

Par ailleurs, quelles sont les chances de gagner des sièges de l’opposition démocratique en l’absence d’alliances de désistement entre les différents partis politiques ?

En d’autres termes, l’opposition démocratique qui s’engage en ordre dispersé augmente t-elle systématiquement les chances du pouvoir à ravir le maximum de sièges à l’assemblée nationale ?

Le pouvoir réussira t-il à lui seul d’avoir la majorité absolue (71 députés) qui lui évitera de courtiser les députés des autres partis politiques ?

Enfin, les vrais ou faux candidats indépendants qui seront inévitablement des troubles-fêtes influenceront-ils la nouvelle configuration du paysage politique centrafricain ?

Les attentes de ces différents questionnements contribueront à la renaissance d’une nation forte si et seulement si tous les acteurs de la vie politique contribuent à leur manière.

Ailleurs, la sortie d’une longue crise fratricide est toujours une aubaine pour reconstruire durablement une nation forte avec des institutions fortes…nous espérons que la Centrafrique ne sera pas l’exception.

Mais attention, ne le dites à personne. Si on vous demande, ne dites surtout pas que c’est moi.

 

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