la Communauté internationale exprime ses préoccupations

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Africa-PressCentrAfricaine. La mission conjointe des Nations Unies, de l’Union africaine (UA), de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et de l’Union européenne (UE), arrivée mercredi dernier à Bangui, a exprimé ses fortes préoccupations quant à la situation en République centrafricaine et appelé à la reprise du dialogue entre les différentes parties.

La mission conjointe s’exprimait dans un communiqué émis, samedi, au terme de sa mission et dont une copie est parvenue à l’Agence Anadolu.

Durant leur séjour en RCA, les émissaires internationaux ont réitéré leur soutien à la RCA, « mais ont également exprimé leurs vives préoccupations et fortes attentes au cours d’échanges fructueux sur la situation politique, sécuritaire, humanitaire et des droits de l’homme » avec les autorités centrafricaines, a souligné l’ONU dans son communiqué.

Les hauts responsables de l’Union africaine, des Nations Unies, de la CEEAC et de l’Union européenne ont salué la tenue des élections présidentielle et législatives, organisées avec le soutien des partenaires internationaux, qui ont permis de préserver l’ordre constitutionnel et la stabilité institutionnelle malgré les défis et les menaces proliférées par des groupes rebelles.

Ces personnalités ont salué les efforts visant à la redynamisation de la mise en œuvre de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République centrafricaine, en coordination étroite avec les garants et facilitateurs, et les partenaires régionaux et internationaux.

« Ils appellent également à la reprise d’un dialogue entre les parties, y compris avec les groupes armés ayant renoncé à la violence ou disposés à revenir dans le processus, dans le cadre des mécanismes dédiés de l’Accord de paix », a souligné l’ONU dans son communiqué.

Ils ont condamné fermement les violations graves de l’Accord de paix, et appelé les autorités centrafricaines nationales à mener les enquêtes nécessaires « afin de traduire devant la justice les auteurs et commanditaires de tels crimes graves qui ne doivent nullement rester impunis ».

La mission a exprimé sa vive préoccupation sur les menaces et attaques continues contre la population civile, les acteurs humanitaires et les Casques bleus des Nations Unies, ainsi que par les allégations de violations graves du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme, « prétendument commises par les parties au conflit et certains de leurs alliés ».

« Je leurs ai dit que les auteurs de ces menaces seront poursuivis afin qu’ils puissent répondre de leurs actes devant la justice parce que nous sommes dans un Etat de droit et devons créer un cadre propice pour permettre à nos partenaires de travailler sereinement », leur a rassuré le président Touadera selon un communiqué de la présidence centrafricaine.

Au cours de leur séjour en RCA, le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, M. Jean-Pierre Lacroix, ainsi que des hauts responsables des trois autres organisations, ont été reçus par le président Faustin Archange Touadera.

Il a rassuré la délégation de l’ambition de son gouvernement de renforcer et de redynamiser la coopération avec ses partenaires, dont la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (Minusca).

La délégation conjointe a également rencontré des membres du parlement, du parti au pouvoir et de l’opposition, et de la société civile, ainsi que des chefs religieux et des représentants des femmes et de la jeunesse.

Les discussions ont notamment porté sur la situation sécuritaire, le processus de paix, y compris l’accord politique, la situation politique ainsi que sur une campagne négative visant certains partenaires centrafricains, dont la Minusca.

Pour rappel, la République centrafricaine avait organisé des élections générales le 27 décembre 2020. Le processus électoral avait été perturbé par la rébellion de la Coalition des patriotes pour le changement qui avait tenté de prendre le pouvoir par la Force après le rejet de la candidature de François Bozizé pour la présidentielle.

Ses tentatives ont échoué et le pouvoir central de Bangui a continué d’tendre son autorité sur l’ensemble du territoire centrafricain, aidé notamment par ses partenaires russes.

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