Africa-Press – CentrAfricaine. Le président de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadéra, a assuré que le processus électoral pour les élections du 27 décembre dans son pays se poursuivrait malgré la menace d’un coup d’État après que divers groupes armés ont annoncé un “front patriotique unifié”. contre le gouvernement.
Touadéra a assuré qu’il n’avait pas l’intention d’imposer la loi martiale dans le pays et a préféré ignorer, pour le moment, la figure du grand perturbateur des élections, l’ancien président François Bozizé, après que le gouvernement l’ait accusé hier de “cette tentative de déstabiliser «le pays et engager des mercenaires étrangers en échange de la possibilité de piller la capitale, Bangui, pendant 72 heures.
“Certaines personnes essaient de vous manipuler”, a expliqué le président centrafricain dans des déclarations recueillies par Radio France Internationale. “Ils vous disent de prendre les armes, de tuer des gens. Ils proposent de piller les propriétés publiques et privées, et de tout détruire pour faire rentrer le pays. Qu’ils le veuillent ou non, le 27 nous irons aux élections. Nous ne voulons que la paix”, a-t-il dit. sans jamais citer l’ancien président par son nom.
Le président a appelé la population à se calmer pour que les affrontements sanglants de 2013 ne se reproduisent pas. “N’ayez pas peur. L’armée du pays est pleinement mobilisée. Avec la MINUSCA (mission des Nations Unies), il y a de nombreux pays qui ils nous soutiennent, comme la Russie et le Rwanda », a-t-il déclaré.
AVANT ARMÉ CONTRE TOUADÉRA
Les dirigeants des principaux groupes armés de la République centrafricaine, tous signataires de l’accord de paix de février 2019, ont annoncé ce samedi la création d’un front commun contre le gouvernement un peu plus d’une semaine avant les élections.
Après plusieurs jours d’informations sur les avancées des groupes armés de l’ouest du pays vers Bangui, la capitale, et des rumeurs sur un éventuel coup d’État derrière lequel serait l’ancien président Bozizé, dont la candidature a été refusée pour ces élections, les dirigeants de six Des groupes armés, à la fois d’anciens Séleka – principalement musulmans – et «anti-Balaka» – principalement chrétiens – ont créé la Coalition des patriotes pour le changement (PCC).
Dans leur déclaration, ils ont dénoncé avoir été jusqu’à présent “manipulés par un gouvernement sans scrupules et sans vision, qui ne se préoccupe que de l’enrichissement personnel de ses membres” et justifient leur alliance par le fait que les Centrafricains ont subi sept ans de conflit et qu ‘”aucun pays ne peut se développer dans un contexte de” ni guerre ni paix “ou dans un climat d’insécurité perpétuelle”.
Dans l’après-midi, le ministre de la Communication du gouvernement de la République centrafricaine, Ange-Maxime Kazagui, a finalement dénoncé une tentative de coup d’État menée par Bozizé, qui aurait la «claire intention de marcher sur Bangui».