Sur les traces d’un gigantesque réseau de la mafia au sein de la douane centrafricaine

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Sur les traces d’un gigantesque réseau de la mafia au sein de la douane centrafricaine
Sur les traces d’un gigantesque réseau de la mafia au sein de la douane centrafricaine

Africa-Press – CentrAfricaine. Depuis l’arrivée du Président Touadera au pouvoir en 2016, tous les membres de son ethnie de Ngbakamandja tentent de constituer un réseau de grande criminalité autour de son régime. Que ça soit dans l’administration publique ou dans des organisations parapubliques, ils sont partout au point de fragiliser le bon fonctionnement de l’État. Ainsi, au sein de la douane centrafricaine, de grands réseaux de criminalité se sont constitués au vu et sus de tout le monde, et personne ne peut les arrêter, parce qu’ils disent haut et fort qu’ils sont des frères du Président, des membres de son parti, le MCU. Enquête exclusive du CNC.

Au sein de la douane centrafricaine, le premier réseau de grande criminalité constitué est dirigé par un certain Ange Mercier, un soi-disant frère du Président de la République Faustin Archange Touadera. À lui seul, il a détourné au moins 2 milliards de francs CFA de la douane en 2022.

Alors, comment il a-t-il fait?

Avec la couverture d’une entreprise fictive qu’il a créée, l’homme arrive à faire traîner derrière lui la quasi-totalité des commerçants importateurs de Bangui. Comment?

Avec le réseau des exonérations, ces commerçants libanais et du KM5 courent derrière lui pour être sous sa couverture afin d’importer leurs marchandises en provenance de l’étranger sans pour payer les droits et taxes de la douane.

Prenons l’exemple des ciments rien qu’en provenance du Congo-Brazzaville, pour l’année 2022, monsieur Ange Mercier bénéficie d’une exonération de 800 millions de francs CFA. À lui seul, il couvre les marchandises de plusieurs commerçants libanais et ceux du KM5 en provenance du Congo-Brazzaville, mais aussi du Cameroun.

Son entreprise s’appelle « CADE international » qui n’a ni un siège social ni des employés. Sauf un transitaire qui s’appelle Evariste Rimalbanga . À la tête de CAMAS transit, monsieur Evariste Rimalbanga devient le principal rabatteur, c’est-à-dire le démarcheur auprès des commerçants libanais et du KM5.

Dans ce réseau mafieux des exonérations, monsieur Ange Mercier n’est pas le seul chef de gang. Il y’a aussi le consul du Burkina Faso en Centrafrique, qui vient spécialement à Bangui pour faire du commerce avec des exonérations. Un business lucratif qui lui rapporte plusieurs centaines de millions de francs CFA par trimestre. Chaque jour, soit c’est lui, soit c’est son fils qui mène les démarches auprès de la douane pour le dédouanement des marchandises des commerçants importés. Il y’a également l’entreprise Dauphin Royal. Pourtant spécialisée dans l’imprimerie, Dauphin Royal est devenue contre toute attente une grosse entreprise d’importation des matériaux de construction. Ses exonérations peuvent toucher plus de 500 millions de francs CFA par trimestre.

Tout le monde le sait. Ni Dauphin Royal, ni Ange Mercier, encore moins le consul du Burkina Faso importe ses propres marchandises. C’est exclusivement celles qui appartiennent aux commerçants libanais et du KM5 qu’ils couvrent avec leurs exonérations. Et les droits de douane vont directement dans leur poche personnels. Et le gouvernement ne cesse de crier sur tous les toits que le pays manque de liquidité pour payer les salaires. Quel mensonge?

La Source: Corbeau News

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