Boda: Police Transforme Délivrance en Racket Organisé

1
Boda: Police Transforme Délivrance en Racket Organisé
Boda: Police Transforme Délivrance en Racket Organisé

Africa-Press – CentrAfricaine. Le commissariat de police de Boda impose depuis un mois des taxes illégales sur les cartes d’identité, créant un système de corruption généralisé dans la ville.

En effet, le commissariat de Boda, dans la sous-préfecture de la Lobaye, s’enlise depuis quelques semaines dans une pratique de corruption qui indigne la population locale. Depuis quatre semaines, les forces de l’ordre ont mis en place un système de taxation illégale sur la délivrance des cartes nationales d’identité, reproduisant les dérives observées à Paoua, Zawa, Bocaranga et Dékoua.

La procédure normale voulait que les citoyens déposent leur dossier complet au commissariat, qui l’acheminait vers Bangui pour la confection des cartes avant leur retour à Boda pour distribution. Aujourd’hui, cette démarche administrative gratuite s’accompagne d’une taxe non officielle de 2000 francs CFA, exigée au moment de la remise du document.

Cette pratique prend une dimension discriminatoire particulièrement choquante du moment où les citoyens centrafricains de confession chrétienne doivent s’acquitter de 1000 ou 2000 francs CFA, tandis que ceux de la confession musulmane voient cette somme portée à 5000, parfois 10 000 francs. Seules des négociations permettent parfois de ramener le montant à 1000 ou 2000 francs, selon les capacités oratoires du demandeur.

L’ampleur de ce racket pousse des nombreux centrafricains à s’interroger sur le fonctionnement de cette institution. Comment des agents assermentés peuvent-ils transformer un service public en source de revenus personnels? Ces 2000 francs CFA, somme dérisoire à l’échelle individuelle, représentent pourtant une charge considérable pour des familles aux revenus modestes.

Cette corruption assumée publiquement s’opère sans la moindre discrétion, témoignant d’une impunité qui s’enracine dans la durée. Les agents du commissariat de Boda agissent en toute connaissance de cause, sachant que leurs agissements ne feront l’objet d’aucune sanction immédiate de leur directeur général Bienvenu Zokoué.

La population exprime son incompréhension face à cette dérive d’une institution censée garantir l’ordre public. Ce dysfonctionnement s’ajoute aux autres défaillances du commissariat, alimentant la défiance des habitants envers les forces de l’ordre….

Source: Corbeau News Centrafrique

Pour plus d’informations et d’analyses sur la CentrAfricaine, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here