CENTRAFRIQUE : LA SOMMATION AMÉRICAINE AU POUVOIR DE BANGUI DE DIVORCER AVEC WAGNER MOYENNANT PRIME DE SOUTIEN CONSTITUE T-ELLE UN CHANTAGE OU UN PLAN DE REPÊCHAGE ?

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CENTRAFRIQUE : LA SOMMATION AMÉRICAINE AU POUVOIR DE BANGUI DE DIVORCER AVEC WAGNER MOYENNANT PRIME DE SOUTIEN CONSTITUE T-ELLE UN CHANTAGE OU UN PLAN DE REPÊCHAGE ?
CENTRAFRIQUE : LA SOMMATION AMÉRICAINE AU POUVOIR DE BANGUI DE DIVORCER AVEC WAGNER MOYENNANT PRIME DE SOUTIEN CONSTITUE T-ELLE UN CHANTAGE OU UN PLAN DE REPÊCHAGE ?

Africa-Press – CentrAfricaine. La République centrafricaine est un pays enclavé d’Afrique centrale et immensément riche en ressources naturelles avec une population avoisinant cinq (5) millions d’habitants inégalement répartie sur l’ensemble du territoire national. Cette paisible et docile population est souvent la proie des prédateurs politiques qui commanditent des guerres cycliques pour la conquête, la confiscation du pouvoir de l’Etat.

Sous perfusion de la communauté internationale depuis plus d’une décennie, l’ordre constitutionnel rétablit sous l’emprise de la tolérance est encore très fragile et ne tient qu’à un fil.

Pour sécuriser son régime, le pouvoir de Bangui a grillé le circuit diplomatique pour sceller un accord mortifère avec les paramilitaires russes de Wagner.

Il apparaît important de rappeler que cette nébuleuse s’est majestueusement enracinée au cœur du pouvoir de Bangui en assurant la sécurité du président de la république, en soutenant ou appuyant les forces armées, en exploitant à grande échelle les ressources minières et forestières voire le contrôle des recettes fiscalo-douanières.

Selon les différents rapports accablants des experts du « National Sécurity Council » hiérarchiquement rattaché à la Maison Blanche, des experts de l’ONU et des organisations non gouvernementales, ce groupe de mercenaires constitué majoritairement d’anciens prisonniers ou de repris de justice capitalise d’innombrables exactions, intimidations, harcèlements et violations des droits humains sur la population civile ainsi que les forces de défense nationale irritant ainsi la communauté internationale et les organismes de défense des droits de l’homme.

C’est dans ce contexte agitant où l’avenir de la nation est incertain et craintif que le bureau ovale de la Maison Blanche propose un « deal » d’accompagnements assorti d’un ultimatum de 52 semaines soit 8760 heures de réflexion au pouvoir de Bangui en contrepartie du divorce non négocié d’avec les paramilitaires russes.

Face à cet embarras de choix dans une ambiance stratosphérique qui met le pouvoir de Bangui dans une position inconfortable du marteau et de l’enclume, le citoyen lambda s’interroge :

L’offre des autorités américaines au pouvoir de Bangui constitue t-elle un chantage ou simplement un plan de repêchage ?

Comment expliquer le silence des américains depuis le déploiement des Wagner en Centrafrique ?

Qu’est-ce qui se cache derrière ce réveil tardif, brutal en méprisant à escient les traditions diplomatiques ?

Par pur respect au principe de souveraineté des États, pourquoi voit-on la main invisible de la France derrière cet ultimatum américain ?

La concurrence géostratégique des deux premières puissances mondiales en dehors de leurs frontières respectives est-elle bénéfique pour le peuple centrafricain ?

Les autorités de Bangui peuvent-elles opposer l’orgueil de souveraineté pour repousser le plan inédit de repêchage de la Maison Blanche ?

Au delà de cet ultimatum, qu’est-ce qui adviendrait au pouvoir de Bangui en cas de rejet de l’offre ?

L’offre américaine qui s’apparente en filigrane à une menace compromettrait-elle le processus référendaire visant à confisquer indéfiniment le pouvoir de l’Etat ?

Enfin, si le président de la république avalise la proposition américaine, quel sera son sort dans les jours à venir sachant que les paramilitaires russes détiennent tous les leviers du pouvoir ?

À la lecture de tout ce qui précède, aucune trajectoire cartésienne se profile et l’embarras de choix transmets des signaux incontournables de fin de parcours.

N’oublions surtout pas qu’on ne récolte que ce qu’on a semé et que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effet…mais malheur à ceux ou celles qui s’attendent paradoxalement à un résultat contraire.

Que Dieu protège notre fragile démocratie chèrement acquise au prix du sang de milliers de nos concitoyens et nous épargne des éventuels troubles sanglants.

Mais attention ne le dites à personne. Si on vous demande, ne dites surtout pas que c’est moi.

La Source: Corbeau News

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