nouvelle attaque des rebelles, des avions français ont à nouveau survolé le pays

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Centrafrique : nouvelle attaque des rebelles, des avions français ont à nouveau survolé le pays
Centrafrique : nouvelle attaque des rebelles, des avions français ont à nouveau survolé le pays

Africa-PressCentrAfricaine. Emmanuel Macron a ordonné une seconde mission de survol de la Centrafrique, samedi, par des avions de chasse, selon un communiqué de l’Élysée publié après un entretien téléphonique du président français avec son homologue centrafricain, Faustin-Archange Touadéra. Il a par ailleurs condamné les actions menées “par des groupes armés et certains leaders politiques” dans le pays pour entraver le processus électoral.

Le président français, Emmanuel Macron, s’est entretenu avec son homologue centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, pour réitérer sa “condamnation des tentatives des groupes armés et de certains leaders politiques”, citant nommément l’ex-président François Bozizé, de faire obstacle au processus électoral, a indiqué l’Élysée, samedi 9 décembre.

Selon le communiqué de la présidence française, cet entretien a eu lieu vendredi, soit quatre jours après l’annonce de la réélection de Faustin-Archange Touadéra dès le premier tour, selon les résultats provisoires, et l’annonce par le parquet de Bangui d’une enquête contre François Bozizé pour “rébellion”.

“À la demande du président Touadéra”, Emmanuel Macron a aussi ordonné “une seconde mission de survol du territoire centrafricain par des avions de chasse”, effectuée vendredi, après une précédente le 23 décembre, pour marquer “la solidarité de la France avec le peuple centrafricain et sa condamnation de la poursuite des tentatives de déstabiliser le pays menées par des groupes armés”, selon le texte. Samedi, les rebelles ont attaqué Bouar, cinquième ville du pays, située à 340 km de Bangui, ont annoncé les Casques bleus de l’ONU.

“La Minusca a repris la situation en main”

Deux avions de combat français ont été dépêchés pour “une mission de survol” du pays par Emmanuel Macron. Ces appareils ont “survolé” Bouar, pour “appuyer les militaires” centrafricains dont une importante base a été prise à partie, a assuré dans un message à l’AFP le Détachement d’assistance opérationnel en République Centrafricaine (DETAO-RCA), des militaires français qui sécurisent l’aéroport de Bangui.

En milieu de matinée, “des éléments armés se sont attaqués aux positions des Forces armées centrafricaines (FACA)” à Bouar, qui abrite le camp Leclerc, le quartier général de l’armée dans la région Ouest, la plus densément peuplée du pays, a déclaré à l’AFP le Lieutenant-colonel Abdoulaziz Fall, porte-parole de la composante militaire de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca).

Les Casques bleus “sont venus en appui et ont été également pris à partie”, a-t-il ajouté sans plus de précisions. L’attaque a débuté à 10h30 quand des éléments armés s’en sont pris à la base des FACA et de la Minusca qui ont essuyé des tirs de roquette, ont toutefois précisé à l’AFP des responsables de l’ONU sous couvert d’anonymat.

Deux hélicoptères d’attaque de la Minusca ont été engagés et les combats ont cessé vers 12h30, selon ces mêmes sources. “La Minusca a repris la situation en main”, a affirmé à l’AFP un haut gradé des Casques bleus à Bouar.

300 soldats français en Centrafrique

Dix candidats de l’opposition ont demandé l’annulation des scrutins présidentiel et législatif du 27 décembre, qu’ils jugent “discrédités”, seul un électeur sur deux ayant pu voter.

L’annonce il y a trois semaines d’une offensive rebelle pour empêcher le scrutin a ravivé les tensions dans ce pays en proie depuis 2013 à une guerre civile, très meurtrière jusqu’en 2018.

Selon le communiqué de l’Élysée, Emmanuel Macron a appelé “au respect des décisions à venir de la Cour constitutionnelle, tout en soulignant la nécessité d’un dialogue politique ouvert et inclusif”.

Emmanuel Macron et Faustin-Archange Touadéra ont également “renouvelé leur soutien aux éléments de la mission des Nations unies, la Minusca”, chargés de contribuer à la protection des civils, au processus électoral et à la stabilisation du pays.

La France compte en Centrafrique quelque 300 soldats, qui mènent des actions de formation des forces armées nationales et assurent si nécessaire un appui à la Minusca, forte de 11 500 hommes.

En décembre 2013, après le coup d’État contre le président Bozizé et l’embrasement qui avait suivi, Paris avait déployé plus d’un millier de soldats de l’opération Sangaris, sous mandat de l’ONU, pour rétablir la sécurité. Sangaris, qui a compté jusqu’à 1 600 hommes, est restée en place jusqu’en 2016.

 

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