CENTRAFRIQUE : QUELS ÉTAIENT LES RÉELS CONTENUS ET DURÉES DE L’ACCORD MILITAIRE QUI LIE LE POUVOIR DE BANGUI ET LA RUSSIE ?

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CENTRAFRIQUE : QUELS ÉTAIENT LES RÉELS CONTENUS ET DURÉES DE L’ACCORD MILITAIRE QUI LIE LE POUVOIR DE BANGUI ET LA RUSSIE ?
CENTRAFRIQUE : QUELS ÉTAIENT LES RÉELS CONTENUS ET DURÉES DE L’ACCORD MILITAIRE QUI LIE LE POUVOIR DE BANGUI ET LA RUSSIE ?

Africa-Press – CentrAfricaine. Au lendemain du rétablissement de l’ordre constitutionnel dérivé des élections présidentielles et législatives acceptées pour les besoins de la cause, la feuille de route des nouvelles autorités se résumait à la restauration de la paix sur l’ensemble du territoire national et la reconquête des territoires occupés par les groupes armés non conventionnels.

Dans le respect du principe de souveraineté, les acteurs politiques et l’intelligentsia centrafricaine sont unanimes pour la diversification de partenariats tous azimuts avec des pays qui entendent contribuer au développement durable de notre pays.

J’espère bien que c’est dans le cadre de cette logique cartésienne que les nouvelles autorités de Bangui se sont rapprochées avec de bonnes intentions de la fédération de Russie pour un partenariat dans le domaine militaire.

C’est ainsi que la géopolitique et la géostratégie mondiale poussent la fédération de Russie à un jeu de dupe à déployer en Centrafrique des forces paramilitaires de « Wagner » en lieu et place de l’armée rouge.

À ce stade, il apparaît important de souligner que les autorités centrafricaines signataires de cet accord militaire étaient suffisamment conscients qu’il s’agissait bien du groupe paramilitaire, incontrôlable « Wagner » qui propose des services rémunérés et qui est médaillé d’or des exactions et violations des droits fondamentaux sur les différentes guerres à travers le monde.

La problématique substantielle de ce quiproquo est de savoir si l’assemblée nationale en application des dispositions de l’article 91 de la constitution avait connaissance qu’il s’agissait d’un groupe de mercenaires puisqu’elle a donné son approbation par acclamation plébiscitaire.

À titre de rappel, l’alinéa 2 de l’article 91 de la constitution du 30 mars 2016 dispose que : « la ratification ou la dénonciation ne peut intervenir qu’après autorisation du parlement, notamment en ce qui concerne les traités de paix, les traités de défense… ».

Quels étaient les réels contenus et la durée de l’accord militaire qui la Centrafrique à la fédération de Russie ?

Sur la base de quel « draft », les parlementaires avaient-ils statué pour approuver par acclamation ?

Le bradage des ressources naturelles et la violation des droits de l’homme étaient-ils paraphés dans l’accord ?

Couler dans le moule de l’accord de Karthoum, pourquoi cet accord militaire avec la Russie n’est-il pas rendu public ?

Au demeurant, un accord militaire qui engage la vie de la nation est-il sensé classer secret-défense ?

Sachant que la méthode des Wagner consiste à des opérations de séduction, l’appropriation graduelle des leviers du pouvoir et la prédation des ressources en commettant des exactions, la population centrafricaine caractérisée par sa docilité supportera t-elle cette hyper hégémonie pendant la durée de l’accord ?

Devant ce constat de désolation, demander encore trois milles (3000) hommes supplémentaires n’est-il pas constitutif de haute trahison au regard des dispositions de l’article 124 de la constitution du 30 mars 2016 ?

En conséquence de tous ces précédents, les élus de la nation ne peuvent-ils pas prendre leur responsabilité pour dénoncer cet accord ?

Pour finir, nous constatons avec amertume que le pouvoir de Bangui ne cesse de creuser sa propre tombe au risque éventuellement de découvrir en profondeur le pétrole pour conjurer l’inflation galopante de produits de première nécessité.

N’oublions surtout pas que les mêmes causes produisent toujours les mêmes effet et…malheur à ceux ou celles qui s’attendent paradoxalement à un résultat contraire.

Que Dieu protège notre fragile démocratie chèrement acquise au prix du sang de milliers de nos concitoyens et nous épargne des éventuels troubles sanglants.

Mais attention ne le dites à personne. Si on vous demande, ne dites surtout pas que c’est moi.

La Source: Corbeau News

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