Africa-Press – CentrAfricaine. Samedi 20 décembre, un commerçant de nationalité tchadienne a été sauvagement tabassé par des soldats des Forces armées centrafricaines au marché central d’Ouanda-Djallé. L’incident a débuté par une altercation verbale avant de dégénérer en agression physique.
Dans la matinée du samedi 20 décembre, un soldat FACA s’est rendu au marché et a provoquer une dispute avec un commerçant de nationalité tchadienne, et ce, sans raison apparente. Au fur et à mesure, le soldat FACA hausse le ton, créant du bruit et cherchant la querelle pour provoquer le commerçant sans raison. L’échange est resté verbal, aucun geste violent n’a été porté à ce moment-là. Le soldat a ensuite quitté les lieux pour retourner à sa base.
Une fois revenu auprès de ses camarades, le soldat a raconté une version différente des faits. Il a prétendu qu’un commerçant l’avait agressé physiquement et qu’il avait perdu son téléphone portable durant l’incident. Cette déclaration a déclenché une réaction immédiate de ses collègues.
Un groupe de militaires s’est alors formé et s’est dirigé vers le marché. Ils ont repéré le commerçant tchadien et se sont jetés sur lui. Les coups ont plu sans ménagement. L’homme a été frappé à plusieurs reprises devant les autres vendeurs du marché.
Plusieurs commerçants ont tenté de séparer la bagarre et de calmer les esprits. Ils ont essayé d’intervenir pour arrêter l’agression mais les militaires ont refusé toute médiation. Les soldats ont continué à frapper le commerçant tchadien malgré les appels au calme.
Personne ne comprend vraiment ce qui a motivé cette violence. Le commerçant n’avait rien fait de concret pour mériter un tel traitement. Certains témoins s’interrogent sur les véritables intentions derrière cette scène. La méthode employée laisse planer des doutes sur la stratégie des soldats FACA dans la ville: par exemple, un soldat, envoyé par ses collègues, vient au marché, puis créer de problème fictif pour en suite appeler ses collègues pour venir braquer la victime en prétextant une vengeance. Ceci dit, un soldat provoque un incident mineur, repart, puis revient avec des renforts pour malmener quelqu’un intentionnellement.
D’ailleurs tout le monde le sait. Cette façon de faire de nos soldats FACA pourrait servir de prétexte pour s’emparer des biens des commerçants. Le premier militaire crée volontairement un différend, invente ensuite une agression, et le groupe débarque pour punir la victime désignée. Pendant la confusion, il devient plus facile de voler des marchandises sans éveiller les soupçons.
Mais à Ouanda-Djallé, suite à l’incident du samedi 20 décembre, les commerçants ont décidé de fermer le marché complètement. Le marché central s’est vidé rapidement après l’agression. Tous les vendeurs ont cessé leurs activités en signe de protestation. Plus aucune marchandise n’était exposée, ni fruits, ni légumes, ni autres produits. L’ensemble du marché a observé une grève totale. Les étals sont restés fermés, les commerçants refusent de reprendre leurs activités commerciales.
Source: Corbeau News Centrafrique
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