Africa-Press – CentrAfricaine. La capitale centrafricaine fonctionne depuis plusieurs années sans cimetières. Maître Crépin Mboli-Goumba, Coordinateur du BRDC et Président du PATRIE, tire la sonnette d’alarme sur cette crise qui démontre un profond manque de considération pour les défunts et leurs familles.
Maître Crépin Mboli-Goumba a exprimé son indignation sur les réseaux sociaux, notamment Twitter: “À mes yeux, 3 choses définissent la grandeur d’une nation: la rigueur dans la préparation de la jeunesse, la façon dont on traite les vieux et l’attachement à la mémoire des disparus. L’absence de cimetière est un manque d’empathie”.
Cette déclaration dévoile le profond malaise social et moral causé par l’absence de lieux de repos dignes pour les défunts à Bangui.
Marie Koyassou, une habitante de Bangui, partage son désarroi: “Nous sommes obligés d’enterrer nos proches dans nos jardins ou de les transporter dans des villages éloignés. C’est une honte pour notre capitale et un fardeau émotionnel et financier supplémentaire pour les familles endeuillées. Le gouvernement nous a abandonnés même dans la mort”.
Le Dr. Jean-Pierre Païko, expert en santé publique, s’inquiète: “L’absence de cimetières réglementés expose la population à de graves risques sanitaires. Les inhumations non contrôlées peuvent contaminer les nappes phréatiques et propager des maladies. C’est une bombe à retardement pour la santé publique de Bangui”.
Un fonctionnaire du ministère de l’Urbanisme, sous couvert d’anonymat, révèle: “Tous les terrains potentiels pour des cimetières dans la capitale ont été vendus par l’État. Le gouvernement préfère encaisser l’argent plutôt que de prévoir des espaces pour les morts. C’est un scandale qui montre le mépris total pour les besoins primordiaux de la population”.
Au régard de cette situation critique, les citoyens et les observateurs appellent à une action immédiate du gouvernement. La création de cimetières n’est pas seulement une nécessité pratique, mais aussi un devoir moral envers la population de Bangui. Il est temps que les autorités prennent leurs responsabilités et trouvent une solution durable à ce problème qui affecte la dignité des vivants et des morts.
Source: Corbeau News
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