Africa-Press – CentrAfricaine. À l’approche de l’élection présidentielle, le candidat Anicet Georges Dologuélé tente de se présenter en recours crédible face au pouvoir en place. Mais derrière la posture du technocrate rassurant, c’est un dossier politique lourd et dérangeant qui refait surface. Et plus la campagne avance, plus le vernis craque.
Lorsque Dologuélé parle de son « expérience », beaucoup se souviennent surtout d’une période où l’État ne payait plus ni salaires ni pensions. Ce ne sont pas des “rumeurs”, mais des souvenirs encore douloureux pour des milliers de Centrafricains.
Son entourage affirme qu’aucune condamnation n’a été prononcée contre lui. Certes. Mais utiliser l’état déficient de l’appareil judiciaire comme argument de défense relève du cynisme politique.
Le candidat préfère aujourd’hui minimiser son alliance de 2020 avec François Bozizé. Pourtant, cette décision est considérée par une grande partie de l’opinion comme une faute politique majeure.
S’allier à un ancien chef d’État autour duquel s’organisaient déjà les germes de la CPC a envoyé un signal dévastateur: celui d’un homme prêt à pactiser avec toutes les forces, y compris les plus explosives, pour revenir au pouvoir.
Aujourd’hui encore, Dologuélé tente de présenter cette alliance comme une simple “manœuvre technique”. Un argument qui ne convainc personne dans un pays où la politique a trop souvent servi de marchepied aux rébellions.
L’équipe du candidat cherche désormais à détourner le débat en pointant la double nationalité de certains responsables pro-gouvernementaux. C’est une diversion. Car ce que lui reprochent les Centrafricains n’est pas une question administrative: c’est une série de décisions et d’alliances qui, cumulées, fragilisent sa crédibilité.
Au lieu de parler de programme, Dologuélé répond à son passé. Au lieu d’offrir une vision forte, il bataille pour réécrire l’histoire de sa propre carrière.
Depuis 2013, la République centrafricaine est entrée dans une nouvelle phase où la souveraineté, la transparence et la cohérence sont devenues des exigences centrales.
Or, ce sont précisément ces trois domaines que le parcours du candidat met le plus en doute.
Dologuélé demande la confiance du peuple, mais c’est son propre passé qui lui échappe.
Et dans une campagne où chaque geste compte, il semble toujours courir derrière une chose qu’il n’arrive pas à rattraper: sa crédibilité.
Source: Ndjoni Sango
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