Drame au Lycée Barthélémy Boganda: qui Sont les Coupables?

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Drame au Lycée Barthélémy Boganda: qui Sont les Coupables?
Drame au Lycée Barthélémy Boganda: qui Sont les Coupables?

Africa-Press – CentrAfricaine.
Le 25 juin 2025, une explosion au lycée Barthélémy Boganda tue 29 élèves. L’incompétence et le népotisme de l’ENERCA, pilotés par le ministre Piri, sont responsables.

Le 25 juin 2025, un transformateur électrique explose au lycée Barthélémy Boganda à Bangui, en pleine session du baccalauréat. La déflagration provoque une bousculade mortelle qui coûte la vie à au moins 29 élèves, dont 16 jeunes filles, et blesse plus de 260 autres, selon le ministère de la Santé. Le président Faustin-Archange Touadéra décrète trois jours de deuil national, mais ce drame découle d’une gestion catastrophique organisé de bout en bout par le ministre de l’Énergie, Bertrand Arthur Piri, et son clan, qui dirigent l’Énergie Centrafricaine (ENERCA).

Le transformateur défaillant, réparé par une équipe de l’ENERCA, explose à cause d’une maintenance bâclée. Le technicien en charge depuis des années de ce transformateur est licencié deux semaines avant le drame et remplacé par un incompétent nommé par Zounguéré Wilikon Gérard, président du conseil d’administration (PCA) de l’ENERCA et directeur de cabinet de Piri. Ce novice, proche du clan Piri, provoque directement l’explosion après sa première réparation depuis le remplacement du technicien en charge depuis des années.

Le lendemain du drame, le 26 juin 2025, le ministre Bertrand Arthur Piri convoque Béndima soi-disant pour une réunion de travail avec les inspecteurs au ministère de l’Énergie. À la fin de cette fausse réunion, Piri se retire dans son bureau et appelle les policiers de l’OCRB du centre-ville. Quand Béndima veut sortir du ministère, qui est d’ailleurs dans la même concession avec l’ENERCA, ils l’arrêtent et le transportent, le plaquent au sol derrière le pick-up comme un voyou, direction, la brigade de l’OCRB du centre-ville.

Comme tout le monde le sait d’ailleurs, ce comportement pathétique vise à protéger Piri et Zounguéré, les vrais responsables de ce drame.

Rappelez le, Piri, neveu du président Touadéra, a nommé Zounguéré, son parent, et voisin du quartier Boy-Rabe, militant du Mouvement Cœurs Unis (MCU), comme PCA, écartant M. Dokoula. Ces deux parents ont transformé depuis lors l’ENERCA en entreprise familiale.

Souvenez-vous, il y’a un an, en novembre 2024, nous avions publié un article sur les nominations claniques à l’ENERCA, pilotées d’ailleurs par le ministre Piri et son directeur de cabinet qui est même le PCA de l’ENERCA. Dans cet article, nous avions révélé une réunion privée au domicile du directeur des ressources humaines, Thierry Frank Payombo, où Piri et Zounguéré ont recruté leurs proches, souvent sans qualifications, et ce, à l’absence du directeur général de l’ENERCA qui était parti en mission à l’étranger. Après ces nominations mafieuses, on commence à observer des pannes à répétition à Bangui comme à Boali, comme les deux explosions de transformateurs au PK11 en moins d’un an.

Un exemple frappant de cette mainmise du clan mafieux de Piri: l’épouse de Piri vend de l’eau à l’ENERCA il y’a un an et demi comme lubrifiant pour les générateurs de la centrale de Boali, ce qui provoque une panne de deux semaines. Ce fait montre que Piri est le principal problème de l’ENERCA de nos jours, paralysant l’entreprise et mettant des vies en danger.

Bertrand Arthur Piri, ministre de l’Énergie, organise ce désastre. Il contrôle l’ENERCA via Zounguéré, qui nomme des incompétents, des jardiniers comme techniciens, des balayeurs, souvent issus du MCU ou du quartier Boy-Rabe, à des postes techniques. Des employés munis de faux diplômes ou de faux certificats d’aptitude professionnelle (CAP) sont placés sur des sites sensibles, causant des branchements illégaux et des explosions à répétition. Piri impose même son entreprise de sécurité pour les gardiennage de l’ENERCA, renforçant son emprise total sur cette institution.

Arrêter Béndima, simple exécutant, constitue une diversion: les vrais coupables sont Piri et Zounguéré.

Le ministre d’État à l’Éducation, Aurélien-Simplice Kongbelet-Zingas, porte aussi sa part de responsabilité. Regrouper 5 311 candidats dans un seul lycée, sans mesures de sécurité, représente une faute criminelle grave. Des élèves des lycées de Fatima, Baloko et des Rapides parcourent des kilomètres pour composer à Barthélémy Boganda, surchargeant l’établissement. Plus grave encore, après le drame, Zingas a convoqué le Président du centre d’examen, monsieur René Mandi, président du centre d’examen. Après la réunion, le Président du centre, qui n’a pas pu supporter, meurt d’un arrêt cardiaque sous le choc. Zingas, déjà accusé dans la mort de l’ancien ministre Syriaque gonda, échappe à toute sanction.

Le Parquet de Bangui enquête, mais suspendre Béndima et deux autres cadres de l’ENERCA, qui sont d’ailleurs des hauts contributeurs du MCU, selon la liste des contributeurs du MCU pour le prochain congrès du juillet 2025, constitue une diversion. Piri, Zounguéré et Zingas, protégés par leurs liens avec le pouvoir, restent intouchables. Le Premier ministre Félix Moloua promet des réponses, mais la population exige une enquête internationale, comme le réclament le BRDC et Élysée Nguémalé de l’Observatoire pour la gouvernance démocratique.

Ceci dit, le drame du lycée Barthélémy Boganda résulte du népotisme et de l’incompétence de Piri, Zounguéré et Zingas. L’ENERCA, sous leur contrôle, devient un foyer de corruption où des incompétents causent des catastrophes. Arrêter des subalternes ne suffit pas. Une enquête internationale doit faire tomber ce clan et réformer l’ENERCA et l’éducation. Les 29 victimes méritent justice….

 

Source: Corbeau News Centrafrique

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