Élections présidentielles et législatives en Centrafrique :  au cœur du dispositif de fraude éle (VIDÉOS)ctorale

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Élections présidentielles et législatives en Centrafrique :  au cœur du dispositif de fraude éle (VIDÉOS)ctorale
Élections présidentielles et législatives en Centrafrique :  au cœur du dispositif de fraude éle (VIDÉOS)ctorale

Africa-PressCentrAfricaine.  Le dimanche 27 décembre dernier, plus d’un million et demi des électeurs  centrafricains étaient appelés à élire leur Président de la République ainsi que 140 député, mais  une grande partie en a été empêchée en raison d’une explosion concomitante d’attaques de nombreuses villes de l’arrière-pays par une coalition de groupes armés. De facto, la sécurisation du processus électoral, des campagnes électorales et des scrutins ont été fortement mis en cause par les observateurs centrafricains. Pourtant, en dépit de ces menaces, le jour des scrutins, dimanche 27 décembre, les électeurs se sont massivement mobilisés à Bangui comme dans certaines villes du pays pour aller voter. Notre équipe, déployée partout, relève toutefois des nombreuses  insuffisances dans l’organisation de ces scrutins  qui posent de  sérieux problèmes  de transparence et d’équité. Au cœur du dispositif de fraudes électorales, CNC les décrit avec des images et vidéos .

Vote des électeurs fictifs

Bangui, dimanche 27 décembre, dès le petit matin, les électeurs se sont mobilisés massivement dans les bureaux de vote. Parmi eux, malheureusement, se pointaient également des  milliers des vrais faux électeurs, c’est-à-dire ceux qui sont venus voter avec des cartes d’électeur d’une autre personne, mais également des mineurs et des  étrangers. En plus de cela, le parti au pouvoir, le MCU, déploie sur chaque centre électoral des agents rabatteurs chargés  d’orienter et monnayer le vote des électeurs. Ainsi, à l’école missionnaire, dans le huitième arrondissement,  puis au centre de l’hôpital de Gobongo,  toujours dans le huitième arrondissement, plus d’un millier des électeurs se voient proposer une somme de 5000 francs CFA pour voter en faveur de Faustin Archange TOUADERA, candidat du MCU à la présidentielle, et Aristide Angouré, candidat du MCU aux législatives, ou Thierry Ndoyo, candidat indépendant FATiste aux législatives. Ce n’est qu’UN cas. Les mêmes scènes se sont reproduits dans plusieurs autres bureaux de vote de Bangui et dans certaines villes de province.

Bourrage des urnes et modification des procès verbaux

Et ce n’est pas tout ! Dans le huitième arrondissement, au centre des maisons des jeunes, vers 22 heures, après le dépouillement, des urnes ont été suffisamment bourrées par des inconnus, et ce,  à l’absence des représentants des candidats. La même scène s’est reproduit dans plusieurs centres électoraux, comme à Bimbo 3 etc.

Incroyable !

Le plus surprenant dans l’affaire, c’est qu’après le vote, toutes les urnes de la capitale sont étonnamment stockées dans les commissariats, ou encore dans des centres électoraux, contrairement à la loi en vigueur dans le pays. C’est le cas du commissariat du troisième arrondissement, où deux agents fraudeurs ont été placés discrètement à l’intérieur de la pièce où les urnes et les procès-verbaux avaient été stockés. Ces deux malfrats, à visage découvert, ont procédé au trucage massif des procès-verbaux électoraux du vote.

 

Tripatouillages des nombres des électeurs inscrits

Et ce n’est pas fini pour autant ! Le lendemain, au centre de traitement de l’autorité nationale des élections, on assiste à une vaste série de fraudes massives : des milliers des procès-verbaux truqués  ont été malheureusement comptabilisés à l’aveugle par les agents informatiques.

Regardez ci-dessous les capsules des vidéos tournées au centre de traitement de l’autorité nationale des élections à Bangui.

Réception et enregistrement des faux PV

Le plus surprenant de tout, c’est l’arrivée au siège de l’autorité nationale des élections à Bangui des procès verbaux de vote de la sous-préfecture de Baoro. Incroyable ! Tout le monde savait très bien que dans cette région, aucun électeur n’a pu voter ce jour à  cause des groupes armés. Même dans la circonscription de Paoua 2, un candidat proche du pouvoir, reconnaissant sa défaite, avait semée des troubles avant d’emporté une parti des urnes dans sa voiture.

Affaire à suivre.

Fin de la première partie.

Regardez ci-dessous les capsules des vidéos tournées au centre de traitement de l’autorité centre de traitement de l’ÂNE à Bangui.

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