En Centrafrique, l’insécurité étouffe les villes de province

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En Centrafrique, l’insécurité étouffe les villes de province
En Centrafrique, l’insécurité étouffe les villes de province

Africa-Press – CentrAfricaine. Bangui, CNC. Malgré les déclarations optimistes du gouvernement, l’insécurité reste une réalité quotidienne dans les villes de province centrafricaines. Les autorités à Bangui affirment contrôler jusqu’à 100% du territoire national grâce à leur partenariat avec le groupe Wagner. Pourtant, la situation sur le terrain raconte une toute autre histoire.

À Ndélé, Bozoum ou Akroussoulback, le même scénario se répète. La présence des forces de sécurité assure une relative tranquillité dans les centres-villes. Mais au-delà d’un rayon de 5 à 10 km, les groupes armés et les bandits règnent en maîtres.

“Comment parler de sécurité quand les cultivateurs, les travailleurs et les commerçants ne peuvent pas circuler librement ?”, s’interroge l’opposant Maître Crépin Mboli-Goumba. Une analyse que confirment de nombreux témoignages recueillis sur place.

Akroussoulback, près de la frontière tchadienne, la situation est particulièrement alarmante. “Dans un rayon de 5 à 20 km, vous risquez d’être braqué par des hommes armés”, rapporte Ismaël, un opérateur économique victime de ces exactions.

Cette insécurité asphyxie l’économie locale. À Akroussoulback, ville natale du chef rebelle Abdoulaye Hissen, le prix d’un verre de sel a triplé, passant de 50 à 150 francs. “Parfois, on n’en trouve même pas sur le marché”, déplore Kadjidja, une habitante.

La population réclame des patrouilles régulières des FACA au-delà des centres urbains. Mais selon Abdrahman, un résident, “on aurait dit à ces militaires de limiter leurs patrouilles aux localités”.

Le sous-préfet de Ndélé, Dieu béni Célestin Tebifra, reconnaît la gravité de la situation. Il assure que “des dispositions sont en train d’être prises” et appelle à la collaboration entre habitants et forces de sécurité.

L’insécurité persistante dans les provinces met à mal les efforts de développement et de reconstruction du pays. Elle souligne l’écart entre les discours officiels et la réalité vécue par de nombreux Centrafricains loin de Bangui.

 

Source: Corbeau News Centrafrique

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