Africa-Press – CentrAfricaine. L’homme politique franco-ivoirien, Tidjiane Thiam, a renoncé, vendredi 7 février 2025, à sa nationalité française pour être candidat aux prochaines élections présidentielles en Côte d’Ivoire. Cette séparation avec la France métropole devrait normalement interpeller les leaders politiques de l’opposition binationaux de la Centrique, qui refusent de céder à cette exigence prévue par les nouvelles dispositions constitutionnelles du 30 août 2023 du pays.
Dans une interview accordée et publiée sur la chaîne PDCI-TV, l’homme d’affaire et ancien ministre du plan et du développement de la Côte d’Ivoire sous le régime du Henri Konan Bédié, Tidjiane Thiam, a renoncé à sa double nationalité franco-ivoirienne dans le but de postuler aux prochaines élections présidentielles prévues le 25 octobre 2025, conformément à la constitution centrafricaine.
Cette renonciation doit servir d’exemple aux hommes politiques notamment de l’opposition centrafricaine, réunis dans le Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC), qui contre vent et marrée restent déterminer à ne pas se séparer de cette double nationalité et être candidat aux prochaines élections présidentielles prévues décembre 2025 en Centrafrique.
Cet attachement à la nationalité française par ces hommes politiques a été toujours une option pour eux de prendre regagner la France en cas de troubles politico-militaires dont ils sont souvent impliqués, ou de bénéficier de certains avantages de leur seconde patrie.
En adoptant pour la politique de chaise vide, ils vont trouver comme prétexte les nouvelles réformes constitutionnelles pour ne pas aller aux élections présidentielles, en demandant plutôt un dialogue de trop au gouvernement.
L’on se souvient encore des discours de circonstance du président Faustin Archange Touadera durant les campagnes référendaires à Ouango dans le 7ème arrondissement de Bangui, sur la nouvelle constitution du 30 août 2023, a exhorté les autres hommes politiques binationaux à renoncer à l’une des nationalités afin d’être candidat aux élections groupées.
Le fait pour un politique d’être binational a des conséquences. L’avantage pour lui c’est qu’il peut toutefois fuir pour se retrouver dans un pays d’accueil en cas de crise sécuritaire. Pendant ce temps, l’inconvénient est qu’il va y avoir un conflit d’intérêt s’il sera face à une décision à prendre soit défendre son pays soit prendre cause de sa seconde patrie.
C’est ce qu’a évité le président actuel du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire- Rassemblement Démocratique Africain (PDCT-RDA), Tidjiane Thiam. Il est encore temps pour que les hommes politiques Centrafricains, puissent renoncer à leur seconde nationalité pour être candidat à la présidentielle en Centrafrique.
Source: Ndjoni Sango
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